Le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, s’est rendu ce dimanche au chevet des victimes de l’attaque perpétrée samedi par des assaillants sur un groupe de coupeurs de bois dans la forêt de Boffa, dans l’arrondissement de Niaguiss.
Accompagné de hauts gradés de l’Armée nationale, M. Ndiaye, qui est arrivé à bord d’un avion militaire, est allé aussiôt au service des urgences de l’hôpital régional de Ziguinchor où sont internés les 6 blessés de la tuerie qui a fait 13 morts, dont les corps se trouvent également dans cet hôpital.
Il a été accueilli à son arrivée par des autorités administrative et locale, les députés Abdou Mbow et Demba Keita, en tournée politique dans la région de Ziguinchor depuis samedi, ainsi que par des autorités militaires et des responsables du service des eaux et forêts.
A sa sortie de l’hôpital, le ministre de l’Intérieur et sa délégation ont pris la direction du quartier Néma II, d’où sont originaires certaines victimes parmi les 13 qui ont péri sous les balles des assaillants.
Il ira également à la rencontre de familles des victimes dans les quartiers de Kandialang et de Lyndiane. La plupart des personnes tuées vivaient à Ziguinchor et venaient de quartiers comme Grand-Yoff, Lyndiane, Kandé Alassane, Néma II.
Treize jeunes ont été tués et six autres blessés dont un grièvement dans une attaque attribuée à des éléments armés supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), samedi après-midi à Boffa, dans le département de Ziguinchor.
Partis en brousse à la recherche de bois, ils auraient dépassé la zone tampon séparant les positions de l’armée sénégalaise de celles des combattants du MFDC, mouvement combattant pour l’indépendance de la Casamance depuis 1982.
Ils ont été capturés par des hommes armés dans la forêt de Boffa, située dans les environs de la commune de Boutoupa Camaracounda, avant d’être exécutés.
Le président de la République, Macky Sall a ordonné que les auteurs de l’attaque soient « recherchés et traduits en justice ».
Il a « immédiatement convoqué le Conseil national de sécurité’’ et « instruit les forces de défense et de sécurité, activement engagées dans cette partie de la Basse Casamance, pour que force reste à la loi’’. « Il a également ordonné que les auteurs de cet acte criminel soient recherchés et traduits en justice ».