L’arrêté du Mardi 25/06/2013 faisant part de la fermeture à la circulation de quelques grandes artères de la capitale du Sénégal pour mieux accueillir Obama a fait sortir plus d’un patriote Sénégalais de ses gonds.

Depuis hier, les réseaux sociaux s’embrasent. Les Sénégalais, toutes âges confondues, se désolent de cette acte d’allégeance du « Mackie » au successeur de Georges Bush. « Dakar ne dort pas » du célèbre animateur d’une Télé de la place n’est plus. Place à « DAKAR NE SE REVEILLE PAS ». Salariés, Commerçants, Écoliers et badauds qui avaient leurs habitudes au centre-ville peuvent faire la grâce matinée à leur guise. Rien ne sert de réveiller, la capitale Dakar est mise en quarantaine. Qu’ils ne s’inquiètent surtout pas des pertes économiques des trois prochains jours, Obama a déjà fait le chèque au grand bonheur des « gavés » de la République.

« L’histoire se répète toujours deux fois. La première fois comme une tragédie , la seconde fois comme une farce » dit-on. Ce n’est pas M. Abou Abel THIAM Porte-parole du Président Macky SALL , jadis correspondant de Jeune Afrique au Sénégal, qui nous contredira. Lors de la visite de Georges BUSH en 2003, il écrivait, narrant les frustrations des Sénégalais, ceci : « De mémoire de Sénégalais, on n'avait jamais vécu autant de frustrations… Dans la nuit du 7 juillet, un avion a volé à basse altitude au-dessus de Dakar pour en faire des clichés aériens. Quelques heures plus tard, les habitants du quartier résidentiel de Sacré-Coeur voyaient des éléments du Secret Service passer au peigne fin les moindres recoins. La même scène s'est produite à d'autres endroits de la capitale. Pour faire bonne figure, la quasi-totalité des agents américains étaient des Noirs. Cela n'a pas évité à la population de subir les affres de la visite : toutes les grandes rues avaient été fermées à la circulation, et même aux piétons à certains endroits. Il régnait ce 8 juillet une drôle d'ambiance de jour chômé à Dakar, pas vraiment de fête.''

L’histoire vient de flanquer une gifle monumentale au bras du « Mackie ». Les pays africains, notamment le Sénégal, sont otages des chancelleries occidentales au nom de l’aide au développement et du dictat du Fonds Monétaire International et par extension de la Banque Mondiale. Quand le maître débarque, il faut se plier en quatre pour recevoir au retour quelques Dollars que les mêmes « ventres » se partagent comme à l’accoutumée. Comme disait l’autre « Africain » : « Toute aide qui ne nous aide pas à se départir de cette aide est à refuser ».

Les grands souverainistes africains à l’instar de, Thomas SANKARA, Sékou TOURE entre autres avaient bien compris. Continuellement tendre la main et demander l’aide à autrui installe un asservissement d’un genre nouveau. Les présidents fantoches-marionnettes de l’Afrique du 21 ème siècle ont multiplié les actes d’allégeance à l’occident en piétinant, humiliant et bafouant les droits de leurs peuples. Ne nous vexons surtout pas chers compatriotes ! Ce que l’on peut appeler désormais « L’humiliation de Dakar » a eu des précédents à plusieurs échelles. Ce même schéma se reproduit depuis des lustres dans nos contrées.

Que fait-on quand un Ministre ou un Président se déplace dans le ventre mou du Pays ?

De mémoire d’enfant, à chaque fois qu’un Président de la République se déplaçait pour Bakel, la ville se mettait à son heure. La ville s’embellissait. Les artères, jadis insalubres et invivables, devenaient propres et belles. Les lampadaires étaient réparés d’urgence, alors qu’auparavant, les vieillards allant répondre nuitamment à l’appel des muezzins empruntaient les ruelles obscures affrontant toute sorte de danger rampant et volant. Les autorités locales se souciaient-elles de leur calvaire ? Négatif ! Les beaux coins comme la place de l’indépendance reprenaient des couleurs et devenaient interdits à toute vie humaine alors qu’ils étaient la demeure des ânes, des moutons et des margouillats. Le peuple était asservi depuis belle lurette. Habitué à l’humiliation, il est devenu aveugle et vide de toute faculté de discernement. Une partie du peuple, complice des gouvernants, suivaient à la lettre des instructions des maîtres. Des esprits libres voire quelques opposants étaient mis hors d’état de nuire. Tels de vulgaires hooligans, ils devaient aller crécher à la Gendarmerie de la localité pendant tout le séjour du « roi » des nouveaux temps. On nous raconte encore aujourd’hui que le vieux Bocar CISSOKHO ( Paix à son âme ) subissait toute sorte de brimades, de violations de liberté quand Senghor mettait les pieds à Bakel Sare Denba. Son seul tort était d’être d’un parti hostile à l’aliénation Senghorienne, par extension française. En somme, l’histoire aime se répéter. Nous assistons à un modus opérandi vieux de plusieurs siècles. Quand le pouvoir se déplace, les indésirables sont mis sous quarantaine pour ne point ternir les couleurs festives.

« L’humiliation de Dakar » par Barack Hussein OBAMA n’est point un acte isolé. Le peuple subit les mêmes humiliations depuis des temps immémoriaux en passant par les indépendances et l’ère des royaumes. L'Afrique a vendu son âme au diable depuis belle lurette. Récoltons les « pots cassés » ! Mais, de grâce avec dignité M. le Président !

Samba Fodé KOITA, www.bakelinfo.com

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