Malgré la suspension du mot d’ordre de grève par une frange importante des enseignants encore soucieux de «sauver l’année scolaire», la crise dans le secteur de l’éducation qui perdure avec «la rétention des notes» d’une partie des enseignants en lutte, est-elle loin de connaître son épilogue?La question mérite d’être posée au regard des collégiens et lycéens qui, désormais, entrent de manière effrénée dans la danse.
Leur singulière revendication? Simple: ils veulent tout simplement entrer en possession de leurs bulletins de composition du 1er semestre. Quoi de plus légitime au moment ou on s’achemine vers les évaluations du Second semestre final sans entrer encore en connaissance de la première moyenne semestrielle? L’élaboration des premiers bulletins a connu un coup d’arrêt consécutif à la fameuse «rétention des notes», cette arme redoutable brandie par les enseignants jusqu’ici contre l’État encore réfractaire à la satisfaction de la revendication des enseignants. Pour rappel, les professeurs sont dans une série de grève depuis l’année scolaire 2014-2015 pour «accords signés et non respectés par le Gouvernement depuis mi-février 2014».Dans l’espace communale de Louga, une nouvelle crise aurait débuté avec l’entrée en scène des élèves du Lycée Malick SALL par un mot d’ordre de grève décrété par les lycéens.Le Proviseur Ndaraw DIAW a heureusement fait preuve de tact pédagogique en convaincant ses potaches de la nécessité de poursuivre les cours à quelques jours seulement de l’épreuve anticipée de philosophie au baccalauréat.
La cause avait été entendue par les élèves. Mais la crise à peine naissante aurait fait échos ailleurs avec, cette fois-ci, la violence qui s’est invitée dans l’espace scolaire. En effet, au lendemain de la grogne du Lycée Malick SALL, des élèves du CEM Modou Awa Balla Mbacké ou CEM ‘’Canadien’’, pour les mêmes raisons que leurs aînés lycéens, ont décrété à leur tour leur mot d’ordre de grève. Ainsi, ils ont tenté de déloger de leurs salles de classe en plein cours leurs autres aînés du « Nouveau Lycée » de Louga.
Il s’en est suivi alors des échanges de jets de pierres. Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre en présence des Sapeurs-pompiers pour parer au pire. Si bien que l’incident s’est soldé par un élève grièvement blessé.
N’urge-t-il pas de trouver une solution face à ce problème en cette période très sensible de l’année scolaire qui s’achève?
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