Un rapport signé par le Syndicat autonome des enseignements du supérieur (Saes) recommande la révision des critères d’admission dans les Facultés et les Unités de formation et de recherche (Ufr) des universités publiques.

Un rapport signé par le Syndicat autonome des enseignements du supérieur (Saes) recommande la révision des critères d’admission dans les Facultés et les Unités de formation et de recherche (Ufr) des universités publiques.

« Le baccalauréat, certificat de fin de cycle ou pré-requis universitaires ? » Tel est l’intitulé du rapport du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes). Les conclusions de ce document sont sans ambages. L’obtention de ce diplôme de fin de cycle ne doit pas être le « critère déterminant pour accéder à l’université ». C’est difficile. Mais c’est l’une des recommandations de cet atelier. « Le baccalauréat sénégalais a une importance sociale reconnue. Aujourd’hui, avec la forte hausse du nombre de bacheliers consécutive à une surveillance généralement défaillante, des repêchages à des seuils inacceptables, des livrets tricotés, force est de reconnaître qu’il n’est pas pertinent que le baccalauréat donne directement accès à l’université », indique le rapport. Les rédacteurs préconisent, en plus du relèvement du niveau d’admission, en tenant en compte les moyennes comprises entre 12 et 20, l’organisation des tests d’entrée dans les Facultés et les Ufr. « L’autre suggestion qui permettrait de réduire le taux d’échec à l’université, sans rien changer de l’organisation actuelle, est l’instauration, pour l’accès aux Facultés et aux Ufr, d’une session de mise à niveau ponctuée par les tests d’entrée », avancent-ils.

Les rédacteurs souhaitent que les critères de sélection tiennent compte des performances faites à l’examen et aussi dans les classes antérieures. Ces conclusions sont rendues publiques dans un contexte où les universités publiques ne disposent pas d’assez de places pour accueillir tous les bacheliers. Surtout que, selon les prévisions, le nombre de bacheliers pourrait atteindre 50.802 à l’horizon 2015. « Les 5 universités publiques n’arrivent pas à accueillir tous les bacheliers. Mais le nombre de diplômés rapporté à leur classe d’âge représente moins de 5 %. Il s’y ajoute que seuls 15,5 % des candidats décrochent le bac au premier tour. Mais, une fois à l’université, seuls 10,3 % d’entre eux obtiennent la maîtrise au bout de 4 ans », indique le document qui renseigne que « la proportion des titulaires de maîtrise par promotion de bacheliers n’atteindra 43,4 % qu’au bout d’un séjour de 9 ans à l’université ». Il faudrait aussi le souligner, au cours de ces dernières années, le nombre de bacheliers a connu une évolution fulgurante. L’effectif est passé de 26.973 en 2001 à 89.603 à 2012, soit une croissance annuelle de 11,60 %.

Evaluer le baccalauréat
Outre ces remarques, les rédacteurs ont proposé l’évaluation du processus d’organisation de l’examen, la correction des épreuves et une révision de l’organisation du second tour. « Soumettre le baccalauréat à une évaluation externe est également indispensable pour garantir la pertinence de ses résultats. L’évaluation dans le temps des exigences de l’examen, l’efficacité des procédures d’harmonisation de l’évaluation, la robustesse des référentiels sont les premières pistes sur lesquelles les ministères devraient également favoriser l’émergence d’une recherche universitaire », recommande l’organisation syndicale.

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