Œuvrer pour le Djoloff sans prétention aucune passe inexorablement par une introspection des différentes composantes de la population. En toute objectivité, défendre les intérêts de notre terroir, redorer son blason sans esprit partisan, tel doit être notre rôle dans la nouvelle définition de la marche du monde en particulier celle du Sénégal. Depuis l’avènement des indépendances, aucune réalisation concrète n’a été notée dans le Djoloff malgré une présence notoire et constante de ses fils dans les plus grandes instances de décisions du pays. Arrêtons de nous tromper nous même sachant que la distribution des billets de banque ne peut et ne doit être un moyen pour gagner la sympathie des populations bien que pauvres ou préparer de probables futures échéances électorales. L’histoire retiendra que les noms de beaucoup de personnalités politiques du pays issues de cette contrée ne soient pas connus de l’actuelle génération, et pour cause, l’utilisation de moyens de subsistance à des fins d’exploitations ou de manipulations politiques pour assoir une base fictive n’a jamais perdurée là ou l’idéologie devrait primer. Un bref rappel de l’histoire nous édifierait à bien des égards sur ce point précis. A mon humble avis, nous fils du Djoloff devront comprendre qu’il nous faut travailler pour que demain nos prochains puissent bénéficier d’un legs sincère et digne de nom. Quoi Qu’il en soit, nous tous devrions essayer de poser d’une manière indélébile une marque de reconnaissance de notre passage sur terre dans notre Djoloff natal. Alors il serait vraiment déplacé d’entrer dans des conflits de militantisme mais plutôt de nous unir main dans la main pour que triomphe le grand Djoloff comme il l’a toujours été au Sénégal. Il revient dés lors à tout un chacun plus particulièrement aux politiques d’incarner cette image de »diom, Ngoor ak foulla » pour que nous soyons respectés dans notre propre pays par la force des arguments et d’une volonté accrue du vouloir commun de développement de notre localité et que renaisse le Djoloff tant connu. Un vœu, un rêve d’ailleurs pour l’union sacrée autour de lui, mon terroir. Pour cela, ne serait-t-il pas opportun de briser les barrières religieuses, culturelles, économiques et même politiques pour le bien uniquement de tous et en particulier celui du Djoloff? A l’aube du troisième millénaire, le Djoloff devrait sortir de l’impasse et chasser cette sécheresse, qui le caractérise depuis très longtemps, à jamais. Donnons nous la main, œuvrons pour la paix, privilégions le dialogue pour l’essor de notre cher DJOLOFF dans l’esprit d’un seul peuple, d’un seul but et d’une foi unique.
Oui c’est un rêve certes, mais nous disposons de ressources humaines, de potentialités économiques capables de le réaliser, c’est aussi un appel à tous mes pères pour une prise de conscience collective et sincère afin que demain, nos enfants puissent jouir d’un bien être dont les jalons furent posés par nous même dans un Sénégal florissant, développé ou les chances seront égales quelque soit notre appartenance. Nous espérons à travers ces mots, donner à chaque citoyen l’opportunité de mieux appréhender le futur d’un Djoloff au devant de la scène.
Falaye FALL