Le Secrétaire d’Etat américain, John Kerry, entame à partir du 02 avril 2014 une visite au Maghreb qui le conduira en Algérie puis au Royaume du Maroc.
Un déplacement dans la région qui intervient à la veille de la prochaine réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU qui doit se prononcer sur la reconduction de la MINURSO en charge de surveiller le cessez-le-feu au Sahara marocain, une ex-colonie espagnole, réintégrée légitimement au Royaume du Maroc, mais revendiquée par un groupuscule séparatiste soutenu par Alger, reconverti dans le terrorisme et la criminalité internationale, à savoir le polisario.
Son arrivée à Alger n’est pas sans susciter stress et migraines aux dirigeants algériens, en raison notamment de la campagne présidentielle qui se déroule dans ce pays.
En effet, le Secrétaire d’Etat américain a été rendu destinataire, fin mars 2014, d’une lettre émanant de la communauté algérienne établie aux Etats-Unis d’Amérique l’exhortant à apporter son soutien au processus démocratique dans leur pays et à ne pas cautionner la candidature de Bouteflika.
Ces algériens, rassemblés au sein d’une organisation appelée «Algerian Democratic Initiative» rappelle, également dans cette lettre, les engagements de l’Administration Obama pour la démocratie à travers le monde.
A signaler que cette organisation a lancé un appel à des rassemblements, le 03 avril 2014, à travers les Etats-Unis d’Amérique avec pour slogan «Non à l’appui des USA à Bouteflika».
Autre voix qui exprime ses inquiétudes sur les vrais raisons de la visite de John Kerry en Algérie est celle de la candidate Louisa Hanoune.
Cette dernière, dans son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la radio algérienne, a qualifié la visite du responsable américain de chantage et de sortes de négociations avec les décideurs algériens pour protéger les intérêts américains en Algérie.
Nonobstant ce dossier de la présidentielle algérienne, Monsieur John Kerry abordera avec les responsables algériens les questions syrienne, iranienne, sahélienne et le Sahara marocain ainsi que celle de la coopération bilatérale.
Sur tous ces dossiers l’Algérie est à la traine et s’oppose négativement aux positions américaines et à celles de la communauté internationale, tout particulièrement sur le dossier du Sahara marocain.
A ce sujet, il ne fait nul doute que Monsieur John Kerry a pris note du rejet du Parlement du Royaume du Danemark d’une proposition de loi appelant à reconnaître le pseudo-RASD.
Une nouvelle victoire diplomatique marocaine qui intervient à quelques semaines du début des discussions au Conseil de Sécurité du renouvellement du mandat de la MINURSO au Sahara marocain.
A signaler aussi que cette visite du Secrétaire d’Etat américain dans la région tombe à point nommé avec la publication des témoignages accablants contre le polisario en provenance des l’intérieur des camps de la honte à Tindouf et qui seront diffusés sur la Chaîne de Laâyoune.
D’ailleurs, les séquestrés sahraouis des camps de Tndouf ont salué, ce mardi 02 avril 2014, dans un élan patriotique courageux, sa venue en Algérie en bradissant des drapeaux marocains et en distribuant des tracts soutenant le plan de règlement marocain.
Une initiative des sahraouis des camps de Tindouf qui a pour but d’attirer son attention sur les conditions inhumaines dans lequelles ils vivent et de lui faire part de leur attachement au Maroc.
Un évènement qui sera porté à la connaissance du Secrétaire d’Etat américain par les responsables de l’Ambassade américaine à Alger.
De plus, il pourra également constater de visu et in situ le rejet total par le peuple algérien de la candidature de Bouteflika et son indifférence face à la campagne présidentielle qu’il considère non crédible.
Des faits qui ont provoqué panique et détresse chez les dirigeants algériens et qui ne savent plus comment défendre ou occulter une situation plus que catastrophique face au Secrétaire d’Etat américain, John Kerry.
Farid Mnebhi