A l’Assemblée depuis cinq ans, la loi sur le code de la presse attend toujours d’être adoptée. A l’occasion des 43e Assises de l’Union internationale de la presse francophone (UPF), le président sénégalais Macky Sall a rappelé l’urgence de voter ce code de la presse. Un projet de loi attendu avec impatience par les journalistes sénégalais.
Le texte avait été élaboré en 2010 par l’ancien gouvernement. Presque cinq ans plus tard, le code de la presse est toujours bloqué à l’Assemblée nationale. Le principal point d’achoppement est la dépénalisation des délits de presse. Les députés de la majorité sont contre. Ne plus emprisonner des journalistes qui ont commis des infractions reviendrait à engendrer des inégalités entre citoyens, affirment-ils.
Hier, devant un parterre de professionnels des médias, Macky Sall a interpellé le président de la Commission des lois de l’Assemblée, le député Djbril War, pour l’aider à faire passer ce texte : « J’ai déjà politiquement informé notre groupe parlementaire que nous souhaitons reprendre ce code de la presse et le faire adopter. En définitif, il n’ y a pas de péril dès lors qu’au Sénégal on ne met pas les journalistes en prison même s’ils font des délits de presse. Donc, au fond on gagnerait au moins à avoir le code puisque de toute façon, il n’y aura pas de journalistes en prison, en tout cas pas tant que je suis président de la République ».
Depuis son élection en 2012, Macky Sall a réitéré à plusieurs reprises son engagement en faveur de la dépénalisation des délits de presse. Mais pour l’heure, aucun calendrier précis n’a été avancé