Le leader de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd), Djibo Leyti Ka, s’est prononcé sur la convocation de ses anciens amis du Pds à la section recherches de la gendarmerie. Face à la presse hier, il a dit regretter la procédure mise en place.
Depuis la chute du régime libéral, le leader de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd), Djibo Leyti Ka, dit regretter la procédure enclenchée par l’actuel régime pour contrôler la gestion de l équipe gouvernementale sortante. « Respecter la dignité de la personne humaine, en ayant à l’esprit que tant que les personnes mises en cause ne sont pas condamnées, elles sont présumées innocentes. Je regrette beaucoup de l’interdiction faite à certains hauts responsables du pays et à d’anciens ministres de sortir du territoire national. Une telle décision ne devrait être appliquée que dans des cas précis », fait savoir Djibo Ka, devant ses camarades de parti. Pour avoir été au cœur du système sécuritaire du Sénégal dans les années 90, Djibo Ka a prévenu les éléments de l’actuel régime impliqués dans cette opération de restitutions de fonds supposés volés et placés dans les banques étrangères, de ne pas politiser l’affaire. « Cela me rappelle mon cas, lorsque le 2 décembre 1997, le ministre de l’intérieur m’avait interdit de prendre l’avion pour Paris. C’était lié au débat interne au parti socialiste. J’avais demandé à la police, à l’époque, de refuser d’être utilisée à des fins partisanes. Cette dérive autoritaire avait été dénoncée par beaucoup de démocrates », a précisé M. Ka. Convoquant l’adage qui avertit qu’on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve, Djibo Ka de donner aux hommes du pouvoir l’exemple de l’actualité en France dominée par la convocation de l’ex-président Nicolas Sarkozy, pour des histoires de fonds. « Qui aurait cru qu’il allait être convoqué devant le juge. Ceux qui sont là ont intérêt à faire aussi attention, parce que demain, ils pourraient être appelés devant les tribunaux », prévient l’ancien ministre d’Etat. L’Urd dit inviter le gouvernement à réfléchir sur la situation sociale du pays, à agir et à se départir des beaux discours.