Au Sénégal, de l’indépendance à nos jours, le laborieux peuple végète, fakir sans âme à la main tendue paume ouverte vers un ciel aride.
Ce fakir traverse le temps et son histoire sans histoire et de ce fait, sans mémoire.
Les mêmes depuis l’indépendance ! Niasse, Tanor, Dansokho, Bathily, Djibo Ka etc.… tantôt au pouvoir ou tantôt dans l’opposition mais jamais avec ou parmi les fakirs, le peuple.
Ces fakirs ont-ils de la mémoire ou l’ont-ils perdue ? c’est à se le demander quand on voit certains d’entre eux derrière leur leader, suivre Senghor contre Dia, puis Diouf contre Senghor, puis Wade contre Diouf et enfin Macky contre Wade.
Quand leurs leaders clignotent à droite, soyez certain qu’ils tourneront à gauche.
Un internaute : « malheureusement on se rend compte qu’au Sénégal les hommes politiques sont des trompeurs ».
Pour un autre : « Les transhumants sont des antipatriotes, des renégats, de la nation : ils parlent au nom du peuple, ils prétendent défendre la nation contre les dérives d’un homme, mais c’est pour se faire corrompre ou plutôt se faire acheter. Le peuple sénégalais croupit dans la misère, il est exploité et trahi par une classe politique majoritairement opportuniste ».
A qui la faute ? Aux fakirs et aux seuls fakirs que sont les sénégalais entre le pouvoir et l’opposition.
Ces sénégalais permettent à des fakirs chômeurs sans foi ni loi d’accéder au pouvoir. Pour un billet de 5.000 frs, ils hypothèquent leur vie, celle de leur famille, de leur quartier et de leur pays pour une durée de 5 ans renouvelable.
Ces fakirs arrivés au pouvoir, quittent leur location pour mettre devant leur nouvelle demeure, des gardiens arrogants et, ne parlent plus à leurs anciens amis restés fakirs au sein de ce peuple qui se nourrit mal, qui n’a ni eau ni électricité, ni emploi, ni santé, ni éducation et, qui sent mauvais.
Eux qui n’ont jamais travaillé, dirigent dans l’administration sénégalaise l’une des plus compétentes d’Afrique. Ils vivent de la misère des autres fakirs et de l’incompétence de leurs chefs : ils se regroupent au sein de ce que l’on nomme de nos jours, la mouvance présidentielle.
Ceux de la mouvance présidentielle, font tout pour ne pas tomber dans l’opposition. En face d’elle, il y a ceux qui sont dans ce que l’on appelle l’opposition.
Quand un d’en haut est éjecté de la table à manger, il ne tombe pas chez les fakirs, mais dans l’opposition où il devient un farouche opposant qui passe sa journée à scruter la corde qui le hissera vers la mouvance.
Quand un d’en bas est hissé vers la mouvance, il est si heureux qu’il considère le chef de la mouvance comme un Dieu.
La mouvance n’est pas tellement difficile, il n’y a là-bas que des bouches ouvertes et des estomacs vides. Il y a grande distribution d’eau et de nourriture pour les ruminants qui y sont d’où l’appellation de transhumants qui leur a été collée.
Dans l’opposition, il y a des constantes : la constante Wade, la constante Seck, la constante Diop, la constante Sarr qui ferment tous leur porte.
Ils ont des droits d’entrée exorbitants. Ils exigent aux postulants à leur parti ou à leur coalition, une soumission absolue et une bouche cousue. Ils boivent et mangent pendant que leurs militants et leurs alliés meurent de faim.
Dans leurs prairies, tous les animaux leur appartiennent. Ils en tirent lait et viande pour eux et leur famille. Mais comme la sécheresse frappe durement au Sénégal, pour protéger leur famille et leurs biens, ils sont à l’affût de toute raison de transhumer aussi minime fût elle.
Si on considère que le transhumant est l’animal qui se déplace d’une prairie à une autre alors se posent deux questions :
- L’animal qui quitte la mouvance pour l’opposition est-il transhumant ?
- L’autre animal qui quitte l’opposition vers la mouvance, lui aussi est-il un transhumant ?
Etant entendu que l’homme est un animal doté de deux pattes.
La transhumance est un mouvement saisonnier qui prend de l’ampleur à l’approche des élections. Les bœufs et les vaches, les porcs, les boucs et toutes sortes de ruminants accompagnés de leur famille, se mettent en quête d’herbe fraiche sous forme de pièces sonnantes ou de billets craquants.
Ces troupeaux identifient leurs membres : prénoms et nom, numéro cni, numéro carte d’électeurs, lieu de vote.
Ces informations sont achetées 5.000 frs et revendues au premier acheteur à 10.000 frs qui le revend à un second acheteur 15.000 frs et ainsi de suite jusqu’à la caisse centrale.
Ainsi, ce sont les fakirs au sein du peuple qui favorisent la transhumance en leur vendant leur carte d’électeur dans un grand marché national de prostitution politique.
Ce sont ensuite les chefs de parti arrogants de l’opposition qui ferment leur porte, et dans un cadre interne anti démocratique, briment tous ceux qui vont à l’encontre de leurs idées ou de leur famille.
Et c’est enfin le pouvoir qui permet à ces pauvres hères d’accéder à des postes qu’autrement ils n’auraient jamais pu accéder. Ils deviennent ainsi non seulement un coût à nos finances mais un frein à notre développement.
Pour adoucir la transhumance, ces pauvres bêtes parlent d’entrisme. Et la vie continue pour les fakirs que nous sommes, de l’indépendance à nos jours.
Ceux de la mouvance présidentielle, assis sur un pic, accepteront l’épouse, les enfants, les frères et sœurs, les cousins en un mot, le village et l’ethnie du Patron, sans un mot : tu te tais ou tu vides !
Ceux de l’opposition, également assis sur un pic, accepteront le fils, les neveux, les nièces et ici aussi, le village du Patron de l’opposition : « il faut oublier le passé » disent-ils en chœur, et toi, tu te tais ou tu vides ».
Tous, assis sur des pics, vivent de l’humiliation, dans l’humiliation.
Les fakirs ne devront compter que sur eux même.
Mais qui pour diriger cette masse ?
El Hadj Hamidou Diallo,
Secrétaire Général Bloc pour le Renforcement de la Démocratie au Sénégal,
BRDS.
Homme Politique donc trompeur ?