Le sergent Babucar Njie a été placé sous mandat de dépôt. Il a comparu devant le tribunal de Banjul avant-hier dans le plus grand secret.
Libération révélait que Babucar Njie, ce militaire arrêté vendredi dernier dans la mosquée King Fahd de Banjul où priait le Président Adama Barrow, était dans de sales draps. Les faits nous confirment. Selon nos informations Babucar Njie a été inculpé et placé sous mandat de dépôt. D’ailleurs, il a comparu pour la première fois, avant-hier, devant une Cour à Banjul.
Mais le Procureur Abdoulie Bojang a demandé un renvoi du procès pour complément d’enquête. Une requête acceptée par la Cour qui s’est toutefois opposée à la demande de mise en liberté provisoire introduite par les conseils de Babucar Njie.
Comme nous l’écrivions, le militaire avait par devers lui un 9 mn avec un chargeur de huit car touches qu’il a tenté́ soigneusement de dissimuler. L’arme, munie d’un silencieux, était cachée dans un magazine qui se trouvait dans la poche du caftan du sergent.
Les mêmes interlocuteurs renseignent que Njie était détaché à la sécurité de l’ancien despote gambien en exil en Guinée équatoriale. Des sources informent que le sergent Baboucar Njie a servi une version surréaliste pour se dédouaner. En effet, il a affirmé́ qu’il voulait re- mettre son arme à l’aide de camp d’Adama Barrow, Massaneh Kinteh. Ce, suite à l’appel des nouvelles autorités qui demandaient aux membres de l’armée de déposer leurs armes. N’empêche cette stratégie de défense a été́ sérieusement fragilisée pour la bonne et simple que Massaneh Kinteh ne se trouvait pas à la mosquée au moment des faits. Pire, les mêmes sources ajoutent que le sergent en question a tenté́ avec insistance de rencontrer le Président Adama Barrow ces derniers jours. Autant d’indices graves et concordants qui pour- raient être retenus contre lui.
Contrairement à l’image qu’il tente de donner, Jammeh ne supporte toujours pas d’avoir été contraint de lâcher le Pouvoir. C’est dire qu’il est bien capable de fomenter le pire pour déstabiliser son successeur. En pleine crise post-électorale les services secrets américains avaient alerté sur un projet d’assassinat du Président Barrow. C’est d’ailleurs ce qui avait motivé́ la décision de la Cedeao de le « confier » au Sénégal.

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