Le ministère de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a procédé mardi à Dakar au lancement du processus devant aboutir à l’adoption de Stratégie nationale de santé digitale (2018-2023), qui vise à impulser et promouvoir l’accès aux soins de qualité par le biais de la télésanté et de la « m-santé », désignant l’e-santé accessible avec un téléphone mobile ou une tablette.

La « m-santé » concerne donc tous les services touchant à la santé disponibles en permanence via un appareil mobile connecté à un réseau.

Dans cette perspective, a expliqué Abdoulaye Diouf Sarr, la Stratégie nationale de santé digitale compte s’appuyer sur le potentiel des technologies pour également « favoriser la prévention et la prise en charge du risque maladie à travers une plus large diffusion d’informations sur la santé et une digitalisation de la couverture maladie universelle ».

Selon M. Sarr qui participait à la 7e édition des ’’mardis du numérique’’, l’idée sous-jacente à cette stratégie nationale consiste à « renforcer les performances du personnel de santé par l’utilisation optimale des TIC (..)’’.

De cette manière, il s’agit « d’améliorer la gouvernance sanitaire grâce à la disponibilité d’une information de qualité et sécurisée à tous les niveaux du système de santé », a indiqué le ministre de la Santé et de l’Action sociale.

Pour Abdoulaye Diouf Sarr, « les enjeux du numérique ainsi que ses opportunités ont été très vite perçus en termes de valorisation de l’infrastructure médicale, d’optimisation des compétences humaines rares, de respect des données à caractère personnel, de lutte contre la fraude sur les prestations médicales entre autres ».

A l’en croire, la santé numérique appelle toutefois à « revisiter nos pratiques à l’aune des opportunités et des risques que présentent les technologies de l’information ».

Ibrahima Nour Eddine Diagne, initiateur du concept et président de l’association African Performance Institute, note pour sa part qu’Internet « n’est qu’un élément des technologies qui permettent d’avoir des communications plus fluides et plus rapides ».

« Aujourd’hui, on va plus loin et remet en cause fondamentalement la capacité du gouvernement à mettre en œuvre ses politiques de santé publique, les pédagogies d’enseignement et la gestion de la relation entre le médecin et son patient », a-t-il indiqué.

A ses yeux, « c’est une forme de révolution et il faudrait que les principaux acteurs aient la capacité d’appréhender ce nouveau potentiel et le transformer en valeur ajoutée dans le système de santé ».

 

Auteur: Aps – APS

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