Sousou et Maher Cissoko, un couple Sénégalo-suédois, ont tenu un point de presse à l’Institut Français, le mardi 20 janvier 2015, dans le cadre d’une tournée Sénégambienne. Avec trois album dans leur répertoire (Aduna (Le Monde), Stockholm-Dakar (carnet de voyages), Africa Moo Baalu (Unité Africaine), le couple au rythme du Kora et de la Guitare compte bien partager leurs expériences à travers style de musique propre.
Avec la guitare et la sublime voix de Sousou, la kora de Maher nous embarque dans un voyage musical qui passe entre autre par le reggae, le hip hop, la pop ou encore le mbalax. Les textes sont plus personnels, inspirés de la vie et des expériences du couple. « Lorsque je voyage d’un pays à un autre je cherche toujours à capter le rythme du pays, ce qui fait bouger les gens. Tout se trouve dans mon instrument. Cela devient ma propre musique et mes propres rythmes. Nous jouons ce que l’on peut appeler « reality music », la musique qui surgit de notre réalité », a signifié Maher Cissoko, dans un document remis à la presse.
Ils souhaitent être considérés comme des musiciens inspirés par des lieux et rythmes différents plutôt que comme des représentants de leurs origines nationales ou d’une couleur de peau. Ainsi, Sousou et Maher Cissoko cherchent à véhiculer l’idée du partage d’un même monde où les échanges et les rencontres sont primordiaux pour la paix. Une manière sans doute d’interpeller les chefs d’Europe et d’Afrique dans leur dernier album, « de trouver un terrain d’entente pour lutter contre l’émigration clandestine et de favoriser un cadre favorable pour que les jeunes croient en eux en travaillant leurs pays respectifs pour son développement », a lancé Maher Cissoko. « En Europe, il y’a beaucoup de racisme et les européens doivent changer de mentalité en comprenant qu’il y’a de bonnes choses en Afrique », a souligné Sousou.
Ces dernières années, le groupe a fait de nombreuses tournées en Scandinavie, au Sénégal, en Gambie mais également en Tanzanie et en Afrique du sud.
Par Saër SY
