Nous saluons le sens de responsabilité du Président de la République.
Quand on sollicite le conseil constitutionnel qui est sensé être une juridiction suprême qui interprète la valeur constitutionnelle de nos lois sur un sujet aussi essentiel, c’est pour à la fin appliquer son avis. Si non il n’aurait plus sa raison d’exister alors que le conseil constitutionnel est capital pour un Etat qui se veut une grande démocratie. C’est une juridiction dotée de compétences variées, notamment du contrôle de conformité de la loi à la Constitution.
Loin de banaliser sa parole donnée, le Président n’a pas le choix de ne pas être républicain, de ne pas se conformer à cette décision avisée du conseil constitutionnel. Si on fait fi des avis argumentés du conseil, c’est dangereux pour notre pays. Les lois ne sont pas faites pour instaurer une insécurité juridique. Le constat est que le Président est fortement attaché au quinquennat, même dans son programme yonu yokkute les 5ans sont bien inscrits parce qu’il a toujours considéré que c’est un moyen important de rapprocher les consultations populaires sur les décisions de nos gouvernants. Mais ceci se heurte à une disposition fondamentale de notre constitution. Devant ce conseil, le Président a prêté serment de respecter la constitution, les lois et les institutions de notre République dont il est le seul garant du bon fonctionnement. Il entre dans l’histoire par cette réforme de consolidation de notre démocratie. Son excellence est un démocrate aguerri. Il a emprunté toutes les voies nécessaires pour le souhait de l’application de sa volonté, en passant par le conseil constitutionnel et l’assemblée national mais quand les avis de ces institutions sont contraires à cette volonté manifeste de réduire le mandat en cours et se l’appliquer, il est obligé d’observer le droit.
Egalement, le Président Macky Sall reste conséquent à lui-même, pour preuve en 2012, lorsque le conseil délibérait de la recevabilité de la candidature du Président Wade, il était parti faire sa campagne. C’est pour vous dire combien le Président est légaliste et respecte les décisions institutionnelles qui sont le gage de notre stabilité. On ne peut pas méconnaître en tant que Président les décisions qui sont rendues par nos institutions judiciaires.
Nous lançons un appel à l’endroit se tous les sénégalais à se mobiliser massivement pour voter oui au référendum prévu le 20 mars prochain.
A Dakar le 17/02/2016
Coordonnateur :
Moussa Sow

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