Toutes les autorités administratives et locales et autres personnes morales d’organisations quelconques des différents secteurs actifs de l’économie locale, sous la présidence du Préfet de Linguère Guedj Diouf ont pris part à un CDD spécial. Abritée par la Maison de Développement Local, laquelle rencontre a porté sur le programme national de bourse de sécurité familiale. Lequel programme entre dans sa phase de vulgarisation. Il était question au niveau de Linguère, à l’image des autres départements du Sénégal, de ne pas être en reste. Pour rappel, le Délégué Général à la Protection Civile et à la Solidarité Nationale a déjà sillonné une bonne partie du pays pour partager avec ses concitoyens le généreux programme initié par Monsieur le Président de la République du Sénégal Macky Sall.
Au cours des échanges, toutes sortes de définition conceptuelle ont été agitées ca et là. Mais en filigrane, on a pu considérer la bourse de sécurité familiale comme un filet de protection sociale bâtie sur un système de transfert monétaire destiné à améliorer les conditions d’existence des familles démunies. Et avec, en ligne de mire, l’éradication de la pauvreté et la sauvegarde de la dignité des citoyens. «Nous évoluons dans un contexte où la pauvreté persiste toujours au Sénégal et que l’Etat a un souci de partager les ressources jusqu’à la base. Le programme de bourse de sécurité familiale consistera à descendre sur la base, à recenser les familles démunies et à leur octroyer une bourse trimestrielle de 25.000F ce qui fera à la fin de l’année au total 100.000 de nos francs», soutient Monsieur Diouf
Il faut rappeler que ce programme vise de façon systémique à promouvoir le développement intégral par la satisfaction de trois conditions contraignantes majeures pour bénéficier de telles bourses. D’abord le “boursier“ devra constamment s’astreindre à l’obligation d’inscrire ses enfants à l’école, ce qui aide à promouvoir la lutte efficace contre l’ignorance et l’analphabétisme. Ensuite il devra veiller scrupuleusement à la vaccination de ses enfants âgés de 0 à 5 ans dans la perspective de lutte contre les pandémies qui plombent les efforts de développement de l’Afrique au sein de laquelle le Sénégal n’échappe pas à la règle. Et enfin la troisième obligation à laquelle s’astreint le “boursier“: la déclaration à temps réel à l’état civil des enfants ainsi que le réflexe des déclarations des décès et autres mariages.
Selon le Préfet, les critères de sélection sont au nombre de dix-huit (18). Un document sera ficelé et le ménage qui répondra à ces critères, bénéficiera à la bourse; Il faut voir si le ménage est supérieur à 13 en milieu rural ou 11 en milieu urbain. Le niveau d’instruction, le nombre de repas par jour, pour ne citer que ceux-là sont examinés par les enquêteurs. Si au cours de l’enquête, le ménage a plus de points, il sera éligible. Ce programme qui est à sa première phase de mise en œuvre, va démarrer au mois de septembre 2013. Et pour le Département de Linguère, 390 ménages vont en tirer profit et la deuxième phase d’extension ira jusqu’en 2017. Ainsi 50.000 ménages seront retenus par an et à terme le programme national aura 250.000 ménages.
Pour une meilleure transparence, des Comités Nationaux ou Locaux seront montés. «Pour Identifier les ménages qui vont bénéficier des bourses de sécurité familiale, une Délégation Nationale va le piloter sinon des Comités Locaux de Recensement seront mis en œuvre au niveau local», dit le Préfet.
Masse Ndiaye, correspondant permanent à Linguère