Les déficits céréalier et fourrager au Sahel se confirment et entraînent déjà des crises localisées qui pourraient s’aggraver si les actions d’atténuation engagées ne sont pas renforcées, selon la concertation régionale sur la situation alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique.
La production céréalière brute au Sahel et en Afrique de l’Ouest révisée en mars 2012 est estimée à 54 780 000 tonnes contre 54 451 000 tonnes, évaluée en novembre 2011. Selon les organisations comme le CILS, la FAO, PAM et FEWSNET, « elle est en baisse de 9% par rapport à 2010 et en hausse de 5% par rapport à la moyenne des cinq dernières ».
Par ailleurs, au Sahel, la production céréalière révisée est de 16 424 000 tonnes contre 16 613 000 tonnes. Elle est en forte baisse par rapport à l’année dernière (26%) et en baisse de 3 % par rapport à la moyenne des 5 dernières années. La quasi-totalité des pays du CILSS accusent une baisse de production céréalière variant entre 9% et 56% par rapport à 2010. Cette année, les baisses de production céréalière les plus importants sont enregistrés en Gambie (56%), au Tchad (49%), au Sénégal (36%), au Niger (31%), en Mauritanie (34%) et au Burkina Faso (20%).
La malnutrition au Sahel et en Afrique de l’Ouest reste une question prioritaire et urgente, alors que la situation pastorale reste difficile dans beaucoup de régions en raison du mauvais développement des pâturages,