Les populations de la ville de Louga ne finiront-elles pas par la hantise superstitieuse de tout ce qui produit de la chaleur dans la nature? On est en droit de se poser une telle question à la suite d’une semaine particulièrement marquée par des incendies d’habitation ca et là.Ainsi, après les flammes dévastatrices de Touba SERAS et Guinaw Rail tous survenues dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 avril 2016, au tour du quartier Médina Garage de subir la colère d’Hélios en cette fin de soirée particulièrement caniculaire du vendredi 15 avril 2016. Médina Garage, pour ceux qui ne connaissent pas la capitale du Ndiambour, est un des quartiers non edificandi pourtant situé non loin de la gare routière.
Ce quartier périphérique riverain est en passe d’être rayé du plan d’urbanisme de la ville. Notre reporter dépêché sur les lieux pour la circonstance a écrasé une larme à son arrivée après avoir entendu cette petite lamentation d’un enfant sinistré collé à son père: «Papa, j’ai faim et soif. Je suis fatigué. Où est-ce que nous allons dîner et nous coucher ce soir?». Témoignage suffisamment édifiant sur l’ampleur des dégâts matériels. Les flammes ont tout ravagé de la quasi-totalité des maisons faites entièrement en paille et en bois. Interrogé, un sinistré très remonté contre les autorités de la ville explique dans l’anonymat les raisons de la conception de ces maisons. Ainsi, selon lui, «Si l’État (central ou local) avait autorisé et régularisé à temps par un lotissement ce nouveau quartier, beaucoup d’entre nous auraient valorisé leur terrain par des constructions en dur». Un autre interlocuteur de notre site n’a pas manqué de regretter l’incapacité des braves “soldats du feu“ à intervenir promptement en raison de manque de moyens logistiques.
Car cette fois-ci, ce sont plutôt les populations à qui il faut vraiment tirer le chapeau pour leur bonne volonté à venir avec leur eau et leur force pour limiter les dégâts en la longue absence des forces de secours public.
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