Les sénégalais sont – ils au bout de leur peine ? Face à des sociétés à usage public qui marquent le pas comme de vieilles guimbardes époustouflantes incapables de satisfaire la demande sociale et surtout d’assurer in extenso et correctement le service auquel elles sont assignées, le peuple sénégalais semble ne pas sortir de l’ornière. En effet, l’on constate impuissant de ce fait le non respect de leurs cahiers de charges étant entendu que la SDE (société des eaux) et la SENELEC (celle se trouvent dans une incapacité rédhibitoire de servir correctement les consommateurs que nous sommes.

Il ne passe pas une journée sans que nous autres, consommateurs ne soyons confrontés soit à des difficultés d’approvisionnement en eau potable ou en électricité. Des explications souvent tirés par les cheveux et peu convaincantes nous sont servies pour désamorcer de probables conflits ou prétendre taire notre sentiment de dépit afin  de contenir notre désappointement.

La société des ténèbres refait surface, après une petite accalmie en plongeant les familles dans le désarroi avec comme corolaire le pourrissement des denrées et des produits dans les réfrigérateurs par le biais d’une absence totale d’électricité, électricité fournie par saccades avec une intensité très forte qui vous bousille le matériel. La Senelec  n’en  a rien  à  cirer et les consommateurs trinquent et sont les seuls à subir les retombées néfastes de cette  incurie, d’une mauvaise gestion et d’une incapacité manifeste à leur fournir correctement l’électricité. Des plans  de redressement de ladite société se succèdent, se ressemblent mais  dont leur efficacité n’est pas vivement sentie par les consommateurs.

Le  fort a toujours raison. Cette maxime de La Fontaine  se confond dans le temps et demeure vivace dans la République eu égard aux multiples tracasseries dont nous sommes victimes, nous autres les pauvres consommateurs, qui nous acquittons correctement de nos factures et qu’au finish sommes mal servis. Nos plaintes sont souvent rangées aux oubliettes, ou tardent à dessein d’être traitées par le service de la Senelec. Et il nous arrive d’être taxés de voleurs à chaque fois que nous voulons comprendre le «  trop plein  de kilowatts soi disant consommé même si nous restons des journées entières  voire des semaines sans électricité dans nos demeures. Le loup nous accuse de souiller son eau même si nous lui répliquons, selon le sens du courant : « nous ne pouvons la troubler, nous voulons seulement comprendre les détails de notre facture et disposer de l’électricité. »

Une hausse injustifiée des factures d’électricité est constatée un peu partout dans le pays. Pourquoi cette soudaine hausse  de nos factures ? Qu’est-ce qui est à l’origine ?  N’avons-nous pas le droit de savoir et de disposer de la traçabilité de nos factures pour une meilleure lecture ?  C’est une société caractériellement  animée d’un besoin dévorant et insatiable d’acquérir sur  le  dos de pauvres consommateurs de l’argent indument soutiré pour de prétendus investissements pour booster son efficacité et satisfaire les consommateurs qui ma foi vivent le calvaire  face à  ce que l’on pourrait assimiler à  une escroquerie financière. Une société qui engrange des sommes colossales mais incapables d’assurer correctement le service. «  l’électricité est un droit, la payer un devoir » , spot publicitaire brandi plus pour l’aspect pécuniaire  qu’à autre chose. Un droit que vous ne cessez de réclamer n’en est pas un. Que de pauvres sénégalais se trouvent dans l’obscurité totale  par défaut de branchement électrique. Un réseau  à bout de souffle, saturé alors que plus d’un sénégalais sur deux  ne dispose d’électricité. Certaines communes ont un besoin pressant de disposer d’un bon maillage du réseau électrique indispensable au décollage  de petites entreprises informelles vecteur de relance de l’économie locale. Cette électricité semble ne pas être à leur portée car il existe  des communes endettées, incapables de s’acquitter de leurs factures. Cette liberté de jouissance exigible conformément aux lois  semble nous être refusée : le droit d’être bien servis et notre droit d’ingérence en cas de non respect de nos droits tout court sont royalement ignorés par la Senelec.

 

Bah Fall

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