« La mission du Fonds monétaire internationale (Fmi) et les autorités sénégalaises se sont accordées sur un ensemble de politiques macroéconomiques et des réformes structurelles susceptibles de favoriser l’approbation d’un nouveau programme au titre de l’Instrument de coordination des politiques économiques (Icpe). L’approbation de ce programme sera soumise à l’examen du conseil d’administration du Fmi d’ici à mi-décembre 2019 », a déclaré, hier, rapporte Le Témoin, lors d’une conférence de presse tenue à Dakar, Corinne Deléchat, la cheffe de division du département Afrique de l’institution financière internationale.

« Accroître les opportunités pour les jeunes et les femmes »

S’agissant des objectifs fixés dans l’accord, Mme Deléchat annonce que le programme accompagnera la mise en œuvre de la seconde phase du Plan Sénégal Émergent (Pse) et vise à atteindre une croissance soutenue et inclusive tirée principalement par le secteur privé, à renforcer la stabilité macroéconomique par le maintien de la viabilité des finances publiques et la gestion prudente de la dette. Cette stratégie devra reposer sur la modernisation des infrastructures et le renforcement du capital humain.

Sans parler de l’amélioration de l’environnement des affaires par la rénovation du cadre juridique et notamment par la réforme du Code du travail ; la facilitation de l’accès au foncier et la modernisation de la justice commerciale ; l’élargissement de l’accès au financement des entreprises privées et en particulier celui des petites et moyennes entreprises. En outre, le gouvernement se fixe pour objectif de réduire les disparités économiques et sociales entre zones urbaines et rurales et d’accroître les opportunités économiques pour les jeunes et les femmes.

« De 6 % de croissance en 2019 à 7 % en 2020- 2021 »

Avec l’application de ce nouveau programme enclenché par l’État et s’appuyant sur l’Instrument de coordination des politiques économiques (Icpe) du Fmi, les estimations macroéconomiques du pays peuvent continuer de clignoter au vert. Car, selon la représentante du Fond monétaire international, les perspectives économiques à moyen terme restent favorables.

« La croissance devrait passer de 6 % en 2019 à 7 % en 2020-2021, tirée par l’investissement privé, avant de connaitre un nouvel élan avec le début de la production commerciale des hydrocarbures en 2022. L’inflation devrait rester faible à moyen terme. Le déficit de balance courante augmenterait jusqu’en 2021 du fait des importations nécessaires pour la construction des projets d’hydrocarbures et enregistrerait une baisse au démarrage de la production et de l’exportation du pétrole et du gaz », a prédit Mme Corine Deléchat.

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