Les chiffres donnent le tournis. 6800 cas de cancer sont enregistrés chaque année au Sénégal où la maladie est la deuxième cause de mortalité après les maladies cardiovasculaires. C’est une révélation de la Ligue sénégalaise contre le cancer en conférence de presse hier, en prélude à la célébration de la journée internationale contre cette pandémie prévue demain, avec comme thème : «Cancer et alimentation».
Au Sénégal, 6.800 nouveaux cas sont enregistrés chaque année, selon les indications du Docteur Mamadou Diop, de l’Institut cancer de l’hôpital Aristide Le Dantec. Il explique que le cancer du sein est le plus fréquent, suivi de celui du col de l’utérus et est la deuxième cause de mortalité après les maladies cardiovasculaires. Celui ci gagne du terrain chez la gent féminine, peut pourtant être prévenu par la vaccination, selon le médecin spécialiste.
Marie Kâ Cissé de la Division de la lutte contre les maladies non transmissibles, qui a représenté le ministre de la Santé et de l’Action sociale, à la rencontre avec la presse au Sneips semble avoir une solution pour réduire le mal. «Si nous vaccinons les filles avant leur premier rapport sexuel contre le virus qui est à l’origine du cancer du sein, nous pourrons dans quelques années diminuer le taux du cancer de l’utérus dans notre pays»
Le cancer est également une maladie coûteuse dont la prise en charge n’est pas à la portée de tous les patients. «200.000 pour la chimiothérapie, 300.000 pour la chirurgie, 150.000 pour la radiothérapie», précise-t-il encore, d’où la nécessité selon lui, de subventionner le traitement.
Pour combattre le cancer à long terme, les acteurs ont concocté un plan stratégique de lutte, dont le budget est estimé entre 4 à 5 milliards de francs Cfa, chaque année hors infrastructures. Concernant la célébration de l’édition 2015 de la journée internationale contre le cancer, la Ligue sénégalaise contre le cancer (Lisca) dit programmer diverses activités étendues sur une semaine.