Le Sénégal a réussi  sa quatrième transplantation rénale.

Le Pr Alain Khassim Ndoye, Président de la commission technique du Comité de transplantation Hmo-Le Dantec, revient sur les péripéties de la transplantation rénale.

‘Les interventions se sont bien déroulées. Autant l’opération du donneur que celle du receveur. Les résultats des examens postopératoires effectués aujourd’hui (hier, ndlr) vers 9-10 heures sont bons. Maintenant, la transplantation c’est une intervention qu’il faut surveiller sur plusieurs jours avant de pouvoir affirmer que le résultat est définitif », a-t-il expliqué, dans un entretien avec L’OBS.

Il ajoute : « Il s’agit d’un couple, des époux, avec des âges compris entre la quarantaine et la cinquantaine. Le receveur est un homme et le donneur une femme. Le couple est en hospitalisation dans le service d’urologie et de transplantation de l’Hôpital militaire de Ouakam (Hmo). Tout va bien. »

Selon le Professeur Ndoye, « le greffé est placé à l’isolement parce qu’il reçoit forcément des immunodépresseurs. Ce sont des médicaments qui vont déprimer le système immunitaire pour limiter le phénomène de rejet. On l’a isolé dans un endroit stérile et propre pour restreindre le risque de contamination. »

Il précise qu’ils ont rencontré des « difficultés opératoires » mais pas vraiment des complications. « L’intervention, pour le donneur, a duré à peu près 02h30 minutes. C’est un peu l’équivalent pour le receveur.

« Il y a eu quelque part des dissections difficiles. Et nous l’avions prévu dans le bilan préopératoire puisque le receveur était depuis longtemps en dialyse. Il n’avait pas de vaisseaux de bonne qualité. C’est pour cela qu’il a été choisi. Il était prioritaire sur les autres. C’est pour cela que je dis que ce ne sont pas des complications. Ce sont des situations qui étaient envisagées. Nous avions pris notre disposition pour gérer ce genre de difficultés. »

L’opération a été faite essentiellement par des Sénégalais

Il précise : « L’équipe d’intervention pour cette quatrième transplantation était entièrement composée de praticiens Sénégalais. Qu’il s’agisse des chirurgiens urologues, un chirurgien vasculaire, des anesthésistes réanimateurs, des néphrologues et de tout le personnel paramédical qui nous a accompagnés. Ça, c’était sur place. »

« Mais autour, nous avions des biologistes, des anapaths (anatomo-cyto-pathologiste, ndlr), des radiologues mobilisés et prêts à nous apporter leur appui au besoin. Au total, 25 personnes étaient mobilisées samedi. »

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