Les déclarations prématurées de Serigne Mbacké Ndiaye et Farba Senghor, proclamant la victoire de leur candidat au premier tour du scrutin, au soir même du 26 février ne relèvent pas de la gratuité comme le pensent beaucoup. En effet, c’était au contraire le fruit d’un plan planning bien réfléchi par Abdoulaye Wade même dans le but d’un forcing.
Un planisme toutefois tombé à l’eau grâce à l’intervention efficace de la France qui a coupé la route à Wade, nous apprend le journal « L’AS ». En effet, informée par les services de son ambassade, des lourdes tendances qui annonçaient inéluctablement un second tour, la France a réussi à faire avorter le « putsch électoral » de Wade.
Un ambassadeur ayant servi au Sénégal il y a une dizaine d’années a joint au téléphone la présidence, tard dans la nuit du dimanche pour lui signifier qu’un deuxième tour est inévitable et que la France est au courant de la volonté du pouvoir de procéder à un forcing .Toutefois, la France tout comme les Etats-Unis et l’Union Européenne ne reconnaitront pas le régime de Wade, si jamais le forcing passe, a prévenu le haut fonctionnaire du quai d’Orsay.
Aussi, Paris n’hésitera pas à déclencher le même mécanisme mis en branle contre l’ex président Gbagbo et son régime, a tenu à avertir le ministre français des affaires étrangères, pour faire part de sa fermeté au régime de Wade. Pour sa part, en dépit des propos tenus par Serigne Mbacké Ndiaye et Farba Senghor, le proclamant vainqueur au premier tour du scrutin, le candidat des FAL 2012 est sorti le lendemain pour confirmer lui-même l’éventualité d’un second tour.
Mamadou Sakhir Ndiaye