Des fêtes pour célébrer des événements particuliers, il en existe à gogo au Sénégal. De plus en plus, il est noté un regain d’intérêt pour la Saint-Valentin dont on dit qu’elle est la fête des amoureux. Célébrée ce jour, 14 février, la Saint-Valentin semble faire partie, depuis quelques années, des événements qui allient à la fois folie dépensière et affection sentimentale chez les sénégalais.
A l’ère de la mondialisation qui a été accélérée et facilitée par les réseaux de communications devenus de plus en plus denses. En conséquence, aujourd’hui le monde est tel un village planétaire où nous avons des sociétés sont interconnectées.
A la veille du Saint Valentin, de cette fête occidentale devenu coutume chez les sénégalais nous sommes allés constater comment les populations préparent cela .
Le spectacle est jovial dans les magasins où l’on peut s’approvisionner en cadeaux. Dans les magasins visités, tout, absolument tout, renvoie à cette fête…les décorations, pour la plupart, sont fait exprès par les vendeurs qui ornent les devantures de leurs magasins pour rappeler aux passants la nécessité d’acheter un cadeau pour sa copine ou son mari.
Assane Touré qui se livre à la commerce d’articles vestimentaires et de chaussures fait savoir que «depuis le début du mois ses ventes ont considérablement augmenté», et renchérit que «durant ces derniers les sénégalais se sont accoutumés à la Saint Valentin et cela se ressent dans nos ventes».
Fama, jeune fille rencontrée dans le magasin confie «Il n’y a que le 14 février, jour de la Saint-Valentin, pour exprimer toute l’amour et la tendresse que j’éprouve pour mon copain».
Chez la classe âgée, en l’occurrence Mme Cissé la trentaine «nous les personnes mariées le saint valentin on la célèbre tous les jours, toutefois le jour du saint valentin on va s’offrir des cadeaux histoire de réaffirmer notre amour», a-t-elle déclaré.
Omar Guèye, marié la quarantaine révèle avoir tiré sa révérence et préfère le laisser au plus jeune, surtout si on a les enfants à la maison, et estime que «ce n’est pas prioritaire».
Ablaye Diallo, un agent de banques, ne voit pas l’intérêt de tout ce cérémonial, «l’amour, tel qu’il est vécu en Afrique, ne peut en aucun cas être quantifié à travers des fleurs, des chocolats ou des cartes », affirme t-il. Et d’ajouter : « il existe tout un cérémonial autour du langage des fleurs qui nous est étranger, que nous ne maîtrisons pas. Je pense qu’à l’origine, Valentin a voulu signifier tout son attachement à une personne. Donc, aujourd’hui, cette fête devrait être celle de l’attachement que l’on a pour toutes les personnes qui gravitent autour de nous».
Chez les jeunes filles, à l’image de Astou, une élève, qui explique que «la fête demeure le moment de consolider les relations amoureuses que l’on a avec son copain, mais aussi d’évacuer certaines incompréhensions», et sa camarade Sokhna de renchérir «je préfère un dîner à la chandelle avec mon amoureux dans un restaurant pour la Saint-Valentin».
Malick, la vingtaine avoue «attendre la fête avec impatience» car c’est une occasion pour lui de témoigner tout son amour à sa bien aimée et confie «ne pas encore trouver le cadeau idéal pour sa tendre aimée».