Jusqu’au moment où ces notes sont écrites des questions sur les résultats du référendum du 20 mars 2016 lui turlupinent la tête. Comme Wade en 2012 après sa défaite face à Macky SALL au 2ième tour, le maire des PA se pose cette lancinante question : «Nyi founiou ma diarr ». Pour se dédouaner et justifier la défaite du courant NON dont il était le porte-étendard, il a accusé les tenants du courant du OUI incarné par Amadou BA d’avoir procédé à des achats de consciences pour faire voter les populations en leur faveur. Et face à la réprobation généralisée des populations des PA et à l’indignation collective suscitées par ces terribles accusations, il a rapidement battu sa coulpe pour ressortir de sa manche tel un prestidigitateur une autre accusation politicienne, saugrenue qui renseigne sur son machiavélisme.
Qui l’eut cru ? Maintenant, il reproche aux 20 chefs de quartier de la commune d’avoir massivement émis des certificats de domicile à des non résidents de la commune, ce qui selon lui a facilité le transfert massif d’électeurs dont les votes ont fait pencher la balance en faveur du courant du OUI. Ces accusations faciles, sans queue ni tête, ne sont rien d’autre que l’expression de la panique ressentie lorsqu’à l’issue du scrutin, il s’est rendu compte que les populations lui ont tourné le dos. Il oublie (ou feint d’oublier) qu’entre les élections locales de 2014 et le référendum du 20 mars 2016, le corps électoral des Parcelles Assainies n’a pas connu de changements significatifs pour la bonne et simple raison que seules 167 cartes d’électeurs des nouvelles inscriptions de 2015 ont été produites et livrées par la DAF à la commission d’inscription locale ; et seules 45 cartes sur les 167 ont été effectivement retirées par qui de droit. Ainsi, il faut simplement comprendre par là qu’entre les élections locales de juin 2014 largement gagnées par Taxawu Dakar et le scrutin référendaire de mars 2016 l’électorat (ceux qui ont leur carte d’électeur) de la commune des PA a connu une augmentation de seulement 45 électeurs. Et c’est cela la réalité incontestable. Laquelle réalité fait sombrer dans les abysses la stratégie du maire et de ses affidés qui veulent entacher cette belle victoire par des accusations farfelues et non fondées de transferts d’électeurs. Vouloir justifier leur défaite de cette façon, constitue à en point douter une tentative maladroite de détourner l’attention des populations de la localité sur des questions cruciales comme le stade municipal, le non recouvrement des taxes journalières dans les marchés depuis 4 mois pour défaut de tickets, le problème de la vétusté du local qui sert de Centre État civil, de la location à plus de 2 millions d’un immeuble à l’unité 10 mais aussi et surtout de l’absence de projets structurants pour enfin changer le visage de la commune. Dans le sillage de leur funeste dessein, le maire et ses acolytes de l’opposition sont entrain de comploter contre la commission d’inscription sur les listes pour la décrédibiliser et amener l’autorité à sévir contre ses membres.
Pour étayer ses accusations fallacieuses et sans fondement, les chefs de quartier de la localité ont été convoqués à la mairie afin qu’ils expliquent au maitre des lieux le pourquoi de la délivrance massive des certificats de domicile constatée ces derniers jours. Il faut signaler que les certificats de domicile en question ont tous été délivrés après le referendum au profit des femmes des Groupements de promotion féminine de la commune pour des dossiers de demande de financement. Au cours de cette rencontre donc, le maire aurait tenu devant les chefs de quartier un discours politicien, décousu en porte à faux avec la réalité dans le but de semer le doute et la confusion dans leur esprit. Ainsi, il aurait soutenu que la plupart des certificats de domicile délivrés sont des faux, que le procureur de la république saisi d’une plainte contre X a activé la police scientifique pour vérifier l’authenticité des signatures apposées sur les dits certificats afin de débusquer les faussaires. Pour cela, tous les chefs de quartier ont été invités lors de cette audience burlesque à apposer leur signature sur une feuille blanche pour servir de modèle à la police scientifique pour son enquête. Mdrr !! D’après ceux qui étaient présents à cette « farce à la Yaya Jammeh », la déception et la stupéfaction étaient les sentiments les mieux partagés. Si fantasque soit le maire, les chefs de quartier ne s’attendaient pas du tout à ce qu’il leur joue cette comédie de mauvais gout qui ne peut naitre que dans un esprit tortueux. Ils ne comprennent pas, pas du tout alors, que le maire puisse descendre aussi bas en remettant en cause leur probité morale et leur neutralité par rapport aux questions politiques qui agitent le landerneau local. Mais, ils ont compris que ces accusations farfelues, indignes d’un édile ne sont rien d’autre que des manœuvres de politique politicienne visant à faire pression sur eux pour les amener à refuser de délivrer ces documents aux femmes des GPF qui considèrent Amadou BA comme un partenaire crédible, apte à les accompagner pour trouver les financements nécessaires à leurs activités économiques.
MBND