Dans une circulaire, en date du 03 mai, le ministre de l’éducation nationale avait instruit les chefs d’établissement sur le nouveau calendrier, suite aux nombreuses perturbations notées. Seulement, les disparités non intégrées, entre le milieu rural et le milieu urbain, font naître des inquiétudes. Les premières pluies tombées dans le département de Foundiougne ont fait déserter les élèves, pour les premiers travaux champêtres.

Dans la nuit du samedi, le département de Foundiougne a enregistré d’importantes pluies d’une intensité qui renseigne que l’hivernage s’installe. Une situation qui n’est pas sans conséquence sur la scolarité des élèves dans ce milieu rural. Au lycée de Djilor, comme au Cem de Sadioga, des absences ont été notées. Ce comportement s’explique, au motif que, la terre est prioritaire pour ces élèves-paysans, bras nourriciers de leurs familles. Du village de Guagué, en passant par Djilor, Keur Waly, Diagane, Diomdy, Keur Farba, Sadioga, Keur Cheikhou, partout, des hordes d’élèves retournent la terre, sous un temps ensoleillé. Qui pour bêcher, qui pour semer le mil. Des chansons en sérères, accompagnent le mouvement de leurs bras, dans une parfaite chorégraphie. Il est de tradition, dans cette zone, que le mil soit semé, dès les premières pluies. Dès lors, pour les chefs d’établissement, les complications sont à venir. Car, dans la circulaire n°001432, Ibrahima Sall, ministre de l’éduction nationale, a pris certaines décisions, dont la poursuite des enseignements jusqu’au mois de juillet. Avec un mois de vacances -août- et celui de septembre pour la consolidation et le renforcement des apprentissages pour les établissements réellement perturbés. Un calendrier qui n’agrée guère les élèves. Ces derniers interrogés, tout en saluant la volonté du gouvernement, pensent qu’il fallait intégrer le contexte du milieu rural. Et d’ajouter : « il n’est pas question pour un élève de sacrifier la culture qui nous fait vivre. D’ailleurs, nos parents ne l’accepteront pas ». Maintenant, tout dépendra de la clémence de la météo. Une deuxième pluie, en cette période, aggraverait la situation de l’école à Foundiougne où les responsables d’établissements croisent les doigts, pour que le ciel retienne ses vannes.

Pape Amadou Gaye

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