Ainsi donc, le Premier Ministre algérien, Ahmed Ouyahia, s’est-il fendu, lors d’un discours, prononcé le 18 janvier 2018 au Conseil National du Rassemblement National Démocratique ((RND), en accusant le Maroc d' »agresser le peuple algérien en inondant son pays de haschisch et de cocaïne ». Il suffit juste de lui de lui rappeler que les frontières sont hermétiquement fermées, côté marocain, et, ballantes, côté algérien.
En effet, les centaines de milliers de cachets psychotropes interceptés par les forces de sécurité marocaines viennent de l’Algérie, premier producteur mondial de cette drogue, pour détruire la jeunesse marocaine.

Et pour finir, il conclut son intervention par le soutien et la solidarité du peuple algérien avec le  polisario ; le soutien d’un régime grabataire et non du peuple algérien qui n’est plus dupe de cette escroquerie du siècle qu’est  la pseudo république arabe sahraouie démocratique.
Un juste rappel, l’Algérie n’a jamais existé en tant que pays nation et ce, en passant par les périodes romaine, turque et française, et même après son indépendance en 1962, alors que le Maroc a aujourd’hui 12 siècles d’existence, reconnues par les puissances de l’époque et celles de ce jour.
Les responsables algériens ont-ils oublié que lors de la bataille d’Isly, le 14 août 1844, le Maroc s’était vu imposer par la France un tracé des frontières orientales et que de larges portions du territoire marocain avaient été annexées par la France à sa colonie algérienne, entre 1900 et 1901  ; des territoires que la France avait voulu restituer aux Maroc dès son indépendance à qu’il refuse d’abriter les combattants du Front de Libération Nationale algérien.

Un chantage que Feu Sa Majesté le Roi Mohammed V rejeta énergiquement et, ainsi, le 06 juillet 1961, Feu Sa Majesté le Roi Hassan II arriva à un accord avec le Chef du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA), Fehrat Abbas. D’ailleurs, les habitants de Tindouf avaient bien mentionné sur leur bulletin lors du référendum : « Oui à l’indépendance, mais nous sommes Marocains ! « .

Cependant, après l’indépendance algérienne, tous les Présidents qui se succéderont à la tête de la République algérienne renieront leur engagement. Pis encore, le coup de grâce porté par Boumediene, soutenu par Bouteflika, alors Ministre des Affaires Etrangères, a été le déclenchement « d’une marche noire » en riposte à la Marche Verte. Ainsi, le 08 décembre 1975, jour de l’Aïd Al Adha, les autorités algériennes expulsent d’Algérie des centaines de milliers de familles marocaines séparées des leurs et dépossédées des biens qu’elles ont accumulés, durant des années de labeur.

Depuis, l’animosité et l’état de guerre n’ont jamais cessé, tant et si bien que déstabiliser le régime marocain est devenu un des fondements de la politique des dirigeants algériens. Après sa sévère défaite lors de « la guerre des sables » en octobre 1963, infligée par le Général Driss Ben Omar El Alami, l’Algérie, qui se sentait offensée par le Maroc, était assoiffée de vengeance.

La deuxième fois qu’Algériens et Marocains s’étaient affrontés, directement, ce fut, lors de la bataille d’Amgala, en 1976, deux mois après la Marche Verte. Contrainte de se retirer de la zone, le 29 janvier 1976, l’armée algérienne laissera derrière elle une centaine de morts et 200 prisonniers entre les mains des Forces Armées Royales marocaines.

Néanmoins, Feu Sa Majesté le Roi Hassan II libérera tous les prisonniers, dans un geste de noblesse, sans chantage aucun, avec le seul dessein de préserver le bon voisinage. Et c’est dans ce sens que juste après la bataille d’Amgala, il écrivait au Président Boumediene : « Je vous adjure d’éviter au Maroc et à l’Algérie un autre drame. Je vous demande aussi d’en faire en sorte , soit par une guerre loyalement et ouvertement déclarée, soit par une paix internationale garantie, que, dorénavant, on ne dise plus chez moi, dans mon pays, parmi mon peuple, Algérie = Inconstance « .

Les dirigeants algériens doivent être conscients que le peuple marocain ne renoncera jamais à son Sahara et  à ceux qui ne trouvent meilleur alibi pour l’attachement du Royaume au Sahara qu’une présumée exploitation de ses ressources naturelles. Le Roi Mohammed VI a mis en évidence l’attachement indéfectible du Maroc à ses droits historiques et politiques dans ses Provinces du Sud et son engagement à y poursuivre davantage le processus de développement.

Et pour ce faire,  de grands chantiers sont ouverts dans divers secteurs, dans le cadre de la régionalisation avancée. De facto, le discours Royal du 06 novembre 2017 réaffirme que le Maroc ne peut concevoir une résolution du conflit artificiel autour du Sahara marocain en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc, des références du Conseil de Sécurité de l’ONU et de l’initiative d’autonomie, qualifiée par la communauté internationale de sérieuse, réaliste et crédible, prenant en compte les responsabilités du Royaume du Maroc dans la consécration de la paix et de la sécurité internationales et de la gestion des conflits de manière pacifique.

Voilà, la messe est dite. Nul doute que les responsables algériens, en proie à une crise financière aiguë, et qui ne savent plus sur quel pied danser à cause d’un probable cinquième mandat, en 2019, de leur Président, Abdelaziz Bouteflika, malade et incapable de gouverner, sont résolus à en « découdre » avec le Maroc.

D’ailleurs, c’est une habitude maladive chez ce voisin de l’Est du Maroc . A chaque revers, à chaque crise et à chaque bourrasque, les responsables algériens dégainent contre le Maroc. Comme cherchant à détourner l’attention de l’opinion publique interne, ils accusent le Royaume du Maroc d’être à l’origine des camouflets qu’ils subissent.

Le sieur Ouyahia, tombé, aujourd’hui, en disgrâce aux yeux du clan Bouteflika, veut donc se refaire une virginité au détriment des Marocains, mais comme l’a si bien dit un écrivain :  » Quand la tare devient trop voyante, le débat tourne autour des moyens de la camoufler « .
Farid Mnebhi.

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