L’affaire de la profanation des tombes de Pikine commence à livrer ses petits secrets. Le fossoyeur Saer Gningue qui jusque là avait gardé le silence commence à parler. Placé en garde à vue au commissariat de police de Pikine depuis son interpellation, il a été conduit ce mardi au cimetière municipal de Pikine, pour une reconstitution des faits.
Acculé par les questions des limiers, le bonhomme a consenti à faire des révélations selon le journal l’Observateur. « Je suis épuisé commissaire, aidez-moi. J’ai reconnu avoir remis en l’état trois tombes, de grâce pardonnez-moi », a répété le mis en cause, durant la reconstitution des faits. « Vous n’avez pas le droit de tenir en otage tout un pays. Dites-nous la vérité, montrez-nous la 4e tombe où le corps de la vieille dame a été exhumé », lui a martelé le commissaire de la police de Pikine. « Je sais que je suis démasqué, je vous demande pardon commissaire, ma famille est dans le désarroi », a répondu le fossoyeur, avant d’ajouter : « Ce n’est pas moi, c’est Niasse ». Des aveux partiels qui n’auront pas aidé à élucider totalement la série de profanations selon Lobs.
En effet, le fossoyeur n’a montré aux policiers que trois tombes sur les quatre qu’il dit avoir découvertes et ensevelies sans prendre le soin de les informer. Il a déclaré avoir oublié l’emplacement de la quatrième tombe (Au total quatre tombes ont été profanées si on y ajoute les deux corps découverts hier été découverts hier mardi,une veille femme de 60 ans et un bébé).
A l’issue de ses 48 heures de garde-à vue, Saer Gningue sera déféré au parquet ce mercredi, pour profanation de tombe. –
L’ouverture d’une information judiciaire semble être la voie la mieux indiquée pour élucider cette affaire dans sa globalité.