Dakar capitale de la mendicité. Les chiffres se passent de commentaires. 54 837 talibés sont recensés à Dakar dont 30 mille enfants mendiants selon une étude la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes, entre octobre et décembre 2014.

Suffisant pour traduire l’ampleur prise par la mendicité. Les plus connus restent les Maliens et quelques Maures. Ils sont de plus en plus nombreux au niveau de certains ronds-points ou endroits stratégiques des passants de la ville, sans aucun handicap physique, avec leur progéniture, qui squattent les rues de la capitale en quête d’aumône.

«Actuellement, nous en sommes à 114 mendiants interpellés à Dakar, dont des étrangers, au moins 24 Maliens, 2 Guinéens et 1 Gambien faisaient partie des mendiants interpellés». Cette déclaration de la police après une rafle menée dans les rues de la capitale montre la forte présence de cette vague d’étrangers qui ont industrialisé la mendicité.
Nous sommes allées recueillir les avis des sénégalais sur la situation.

Seulement, de l’avis de plusieurs interlocuteurs, les mendiants «exagèrent» dans leur façon de quémander. Et les femmes lorsqu’elles voient quelqu’un venir, elles poussent leurs enfants à aller prendre la main du passant, dans la logique de lui soutirer quelque chose.

Assane Mbengue étudiant déclare : «des lois devaient être proposées, pour mettre un terme à ce type de mendicité. Cela est une forme même de prostitution déguisée et une exploitation d’enfants par leurs propres parents».

«Ces gens ne se soucient pas des dangers qui peuvent les guetter. Il n’y a que l’argent qui les préoccupe», se désole Aminata Ndiaye rencontrée aux abords du marché mercredi.

Ibou Cissé déplore le laisser aller au niveau des frontières : «au Sénégal il n y a pas de surveillance au niveau des frontières, les gens rentrent dans le pays comme ils veulent sans contrôle sur leur raison de vouloir rejoindre le pays. Ce slogan de pays de la TERANGA est à revoir, ils nous coutent chers et c’est nous qui allons en pâtir», confie t-il.

Ange Gomis révèle que «même dans les transports en commun des supposés association de sourds-muets viennent collecter des sous auprès des passagers», qui avoue ne jamais tomber dans le piège de ces gens.

Abdou Guèye crie son ras le bol : «qu’ils aillent chercher du travail et qu’ils nous foutent nous la paix. On en a marre de les voir exposer une misère tout le temps alors qu’ils gagnent plus que beaucoup de personnes qui se tuent du matin au soir. Ils ont choisi la facilité et ça se voit».

Fatou Thiam appelle l’État à «sécuriser les frontières et à procéder au rapatriement de ces étrangers qui pullulent dans les rues de la capitale sans rien apporter à notre économie et influent négativement sur la société sénégalaise».

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