Le Mawloud ou Mawlid est la célébration de la naissance du prophète Mouhamed (Psl), communément appelé «gamou» au Sénégal. Un événement religieux d’envergure que El Hadj Malick Sy (1847-1922) est sans doute l’un des premiers à célébrer au Sénégal. Occasion choisie par gfm.sn en cette veille de «gamou» pour revenir sur la vie du saint homme.

Fils de Sidy Ousmane Sy et de Sokhna Fatoumata Wade Wélé, El Hadj Malick Sy est né vers 1847 à Gaaya, une localité située à Dagana (Saint-Louis). Avant sa naissance, son père rendit l’âme. Mais auparavant, il aura laissé des instructions qui consistent à donner le nom de son marabout (Thierno Malick Sow) à son enfant, si ce dernier est un garçon. Ce qui sera exécuté par son épouse et son beau frère Alpha Mayoro Wélé. El Hadj Malick Sy maitrise très tôt le saint coran, grâce à l’appui de sa mère et de son oncle Alpha Mayoro Wellé. Ces derniers ne ménagèrent aucun effort dans son éducation religieuse. Ce qu’il témoigna lui-même dans son ouvrage «Ifham al munkir-aljani». «J’ai appris les sciences islamiques les plus éminentes avec les professeurs les plus compétents grâce mon oncle maternel.» Après ses débuts à Gaya avec son marabout et homonyme Thierno Malick Sow et son oncle Alpha Mayoro Wélé, El hadj Malick Sy ira poursuivre ses études coraniques au Djolof, précisément à Sagatta. Pour approfondir ses études, il se rend à Saldé au Fouta, chez Serigne Abdou Bitèye, puis chez d’autres marabouts de cette localité, dont Mamadou Top à Podor. Passé cette étape, El Hadj Malick Sy séjourne en Mauritanie avant de s’installer dans la ville de Saint-Louis en 1884. Dans cette ville, le marabout prend une femme du nom de Sokhna Rokhaya Ndiaye qui lui donnera Serigne Babacar Sy, son fils ainé. Après la région de Saint-louis, il fait cap à Louga puis à Pire avant d’élire domicile à Tivaoune en 1902. Une décision qui fait suite à la demande d’un grand notable du nom de Djibril Gueye qui l’invita à y rester, raconte t-on. Auparavant, El Hadj Malick avait sillonné la plupart des localités du Sénégal. Une mission qui durera 25 ans et qui lui aura permis d’asseoir de solides connaissances dans les domaines des sciences religieuses et même profanes (mathématiques, astronomies, prosodie et poésie). De retour d’un pèlerinage à la Mecque en 1888, El Hadj Malick Sy, revenait avec le titre de Khalif de la «Tidjaniya» pour le Sénégal. Il fit une propagande de cette confrérie notamment avec la construction de «daara» ou écoles coraniques, au Walo, au Cayor, au Fouta, au Djolof et à Sine Saloum. En Afrique subsaharienne, El Hadj Malick Sy a aussi contribué à la propagation de l’islam et du Tidjanisme. A Tivaoune, il œuvra pour la célébration du Maouloud ou la naissance du prophète Mohamed (Psl). Il fut l’un des précurseurs de cet événement religieux d’envergure, communément appelé «gamou», a tel point qu’au Sénégal cette fête musulmane est surtout associée aux tidjanes. A Dakar, El Hadj Malick Sy a donné son nom à une avenue très célèbre, qui marque la limite entre la Médina et Dakar-Plateau. El Hadj Malick Sy tira sa révérence le 27 juin 1922 à Tivaouane où il fut inhumé.de cette date à nos jours, son mausolée fait l’objet de nombreuses visites, appelées «ziar», de la part des nombreux disciples. «C’est un pilier de la religion qui s’effondre, c’est un véritable esprit éclairé qui vient de faire défaut au monde des oulémas, telle l’éclipse couvrant d’ombres la luminosité de la lune», avait témoigné Serigne Thioro Mbacké au rappel à Dieu de Seydi El Hadji Malick Sy. Sa succession à la tête de la tariqa tidjane est assurée par son fils Seydi Ababacar Sy.

Gfm.sn

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