Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années. Massamba Thiane, puisqu’il s’agit de lui, réputé agent des collectivités locales dynamique, porte en bandoulière cette maxime de Corneille.

Le Secrétaire général de la Mairie de Dahra ne passe pas inaperçu tant il est à l’écoute des préoccupations des populations du Djolof en général et celles de son village natal, Mélakh, en particulier. A la rencontre d’un spécialiste de l’économie locale.

Sur les traces de Boy Mélakh 

Massamba Thiane a fait ses études primaires à l’école élémentaire de Mélakh, où il est né au début des années 80. Il obtînt le Certificat de fin d’étude élémentaire (CFEE) doublé de l’admission au concours de l’entrée en sixième. Nous sommes en 1992. Un sésame qui lui valut d’être classé premier de l’académie (région) de Louga.

Après d’excellentes études moyenne et secondaire au CEM de Dahra et au Lycée Alboury Ndiaye de Linguère sanctionnées du Bfem et du Bac, le « Mélakh-Mélakh » atterrit à l’Université Cheikh Anta Diop où il décrocha son DEUG en Droit. Mais son séjour à la Faculté des Sciences juridiques et économiques (FSJE) ne dura que le temps d’une courte réflexion.

Pragmatique, il passa avec brio le très sélectif Concours de l’Ecole nationale d’Administration de Dakar (ex-ENAM), cycle B, Section Administration générale : Centrale et Territoriale. Sa formation terminée en 2004, Baay Mass, comme l’appellent affectueusement les enfants de Mélakh, dont il est devenu le père par la force de l’estime, est affecté en 2005 au bureau d’Etudes et de Visas de la Direction de la Fonction Publique.

De la Mairie de Linguère à celle de Dahra, en passant par la Présidence de la République et le Conseil rural de Touba, Baay Mass a roulé sa bosse un peu partout

En 2006, il est nommé Secrétaire Général de la Municipalité de Linguère dirigée à l’époque par Habib SY. Un poste qu’il a occupé jusqu’en 2009.

Puis, il est Chargé de mission à la Présidence de la République de 2009 à juillet 2012 ; date à laquelle il est muté chef de la Division administrative et financière de la Communauté Rurale de Touba Mosquée, avant d’être promu Directeur de Cabinet du maire de Touba en 2014.

En novembre 2014, son retour à son département d’origine est acté. En effet, il est nommé Secrétaire municipal de la Commune de Dahra. Disponible et jovial, le natif de Mélakh soigne sa mise au quotidien. Frisant la quarantaine, Mass est toujours en boubou traditionnel impeccable, s’il ne le troque pas contre le costume-cravate de bonne-coupe. Petit défaut, il tombe souvent la veste pour rester en manches de chemise.

Son bureau-salon du rez-de-chaussée à l’hôtel-de-ville ne désemplit pas. Massamba Thiane reçoit les gens de toutes les couches socio-professionnelles : des indigents au préfet du département, en passant par les corps de métier, les travailleurs municipaux, les journalistes, les guides religieux, etc. Affable, il est d’un commerce facile et agréable, mais il sait se faire respecter. Avec fermeté. Quand, notamment, on ambitionne de franchir la ligne rouge.

Réputé sociable, mais très rigoureux dans la conduite de l’Institution, Monsieur le Secrétaire municipal a mis la Commune de Dahra sur les rampes de l’émergence. Ce qui a valu à la Municipalité dirigée par Momar Ndiaye d’être classée première au niveau des performances dans la région de Louga. L’homme est une bête de travail, au point d’inquiéter sa maman quand, à sa descente, il débarque à des heures tardives. A pas de loup pour ne pas réveiller sa fille dans les bras de Morphée !

Un homme au service de sa communauté

Son emploi du temps, réglé comme une montre suisse, est surbooké entre la Mairie de Dahra, le village de Mélakh dont il a été le président des ressortissants dans la diaspora. L’ancien capitaine de l’Asc Guy-Gui de Mélakh n’a plus le temps de s’adonner au sport.

Ce sacerdoce, telle une ligne de conduite, est en étroite adéquation avec son sujet de mémoire de jeune énarque : Les leviers de l’économie dans l’ex-département de Kédougou. Cherchez l’erreur. Simple : remplacer Kédougou par Djolof ou Mélakh. CQFD !

De taille moyenne, un brin corpulent, Massamba Junior, autre surnom à lui collé, est d’une noirceur d’ébène. Toujours souriant, il se donne les moyens du succès par sa forte implication dans la vie associative de sa communauté. En vue d’autonomiser les femmes de son terroir, il a facilité l’installation d’un périmètre maraîcher et arboricole, d’unités de biogaz à Mélakh et à Darou Salam Mélakh pour lutter contre la désertification et d’une unité de pisciculture.

Ambassadeur itinérant de sa Communauté 

Ambassadeur itinérant de bonne volonté de Mélakh, Massamba porte son village mythique dans son cœur. Il n’hésite jamais à mettre son carnet d’adresse fourni au service de ses concitoyens. Il met toujours la main à la poche. Grâce à des partenaires, il a aidé à l’électrification du village de Ndama Wolof et la construction d’une salle de classe.

Pour booster l’éducation dans son village, il a plusieurs fois doté en fournitures scolaires les enfants issus de couche défavorisée et des équipements sportifs aux ASC de Ndama et de Mélakh. Aussi, fait-il partie des quelques premières promotions de l’école à parrainer la traditionnelle distribution de prix.

Il a fait circoncire une centaine d’enfants au grand bonheur de leurs parents qui peinent généralement à joindre les deux bouts. L’on ne compte plus ses actions sociales. Monogame, féru de mafé et de vermicelle, Mass ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Une centaine d’enfants circoncis, fournitures scolaires aux potaches

Au centre des politiques publiques, de par ses fonctions, Massamba Thiane n’a pas franchi le Rubicon partisan. Son dada, c’est servir à la base. Mass est un agent de développement passionné et… bénévole ! Osera-t-il descendre dans l’arène politique, comme il est de coutume désormais chez plusieurs sortants de la très prestigieuse ex-ENAM? Wait and see !

Moustapha Ndiaye, Correspondant Actusen.com

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here