“Y en a marre“, on ne peut plus conquérant. Que ce mouvement très en vogue durant les séquences électorales de 2012 au Sénégal. Malgré le déferlement dans beaucoup de régions de ce mouvement juvénile se réclamant de la “citoyenneté“ pour une alternative aux politiques, le Djolof a semblé être un “no man’s land“ politico-citoyen.

Mieux vaut tard que jamais? Le jeune “Y-en-a-marriste“ aurait donné rendez-vous historique samedi 11 janvier 2014  au quartier Linguère Diambor pour l’élargissement de sa base au niveau départemental. Toute la rencontre durant, les initiateurs des échanges se sont entretenus sur missions historiquement assignées à leur mouvement citoyen. Selon Pape Kandji, «l’espoir va renaître à Linguère, car nul n’ignore les indigences qui plombent le progrès au Djolof en général, surtout dans le domaine de l’éducation. L’élargissement des tentacules du “Y-en-a-marre“ va impulser le progrès tant attendu».

Quant à Aly Ndiaye Junior, un jeune rappeur, «le mouvement “y en a marre“ a une mission prépondérante pour les échéances électorales qui pointent à l’horizon.» Il poursuit  que le mouvement va faire de son mieux en sensibilisant les gens sur l’importance du vote. «Aujourd’hui, les populations doivent être conscientisées à bien des égards. Elles ne doivent plus échanger leur vote contre mangeailles, beuveries et argent en miettes. Il est grand temps que les gens mettent en avant les intérêts de la cité plutôt que les intérêts personnels et partisans ainsi que nous en avons connu jusqu’ici par la souveraineté des politiciens», a déclaré le jeune, avant de soutenir que Linguère n’a pas de chance, car sa jeunesse semble ne connaître que la coloration politique.

Un autre, pas n’importe qui, le coordonnateur Alé Sy Ndiaye, prêche: «Le mouvement y en a marre n’a jamais prôné la violence. Au contraire, il conscientise les gens, surtout la jeunesse, à prendre en charge les destinées de la cité. En effet, Linguère est l’une des villes les plus insalubres et les plus laissées en rade au Sénégal; et pourtant la jeunesse peut bel et bien accomplir des actes de citoyenneté comme ceux l’investissement humain en général. La jeunesse attend tout de la municipalité ou des politiciens  qui ne tiennent souvent pas promesse». La personne morale très connu pour sa discrétion dans l’action, toujours égal à lui-même, a toujours exhorté les jeunes leaders du mouvement, à s’investir d’avantage. «Nous savons pertinemment que notre mission ne sera pas chose aisée, car la ville de Linguère est politisée jusqu’à la moelle des os. Mais, nous nous battrons jusqu’à notre dernière énergie pour sortir notre ville de la galère et essayerons de lui redorer le blason.

Alé Sy NDIAYE, cet homme n’a pas attendu le 11 janvier 2014 pour s’engager dans l’émergence du Djolof. Les Linguérois ne soutiendront jamais le contraire. En effet, chaque année sur fonds difficilement acquis, il circonscrit des dizaines d’enfants issus de couches défavorisées. Cette œuvre caritative se prolonge par la collecte de friperie  et chaussures en d’enfants circoncis nécessiteux. Il a même innové cette année en se penchant sur l’inscription des enfants en classe de Cours d’Initiation (CI).

Au sortir du recensement  des enfants pour leur inscription  au CI, il s’est rendu compte que la seule alternative pour pallier à ce problème est de mettre sur place un archive de quartier. Une innovation partagée par des acteurs de l’éducation.

Masse Ndiaye, correspondant permanent à Linguère

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