La pneumonie tue chaque année 3000 enfants au Sénégal, soit 12 % du total des décès d’enfants de moins de 5 ans, a soutenu, vendredi, à Dakar, Aissatou Diop, responsable de la division Survie de l’enfant au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
« Au Sénégal, la pneumonie tue 3000 enfants chaque année, soit 12 % de tous les décès des enfants de moins de 5 ans. Ce sont des décès évitables si l’enfant est vite pris en charge dans une structure de santé« , a-t-elle relevé.
Docteur Aissatou Diop intervenait au cours d’un point de presse, en prélude de la Journée mondiale de lutte contre la pneumonie, qui sera célébrée le 12 novembre de chaque année depuis 2010. L’édition 2017 va porter sur le thème « Combattre la pneumonie, sauver des vies« .
Selon la responsable de la division Survie de l’enfant au ministère de la Santé, le « grand problème de la pneumonie, c’est le recours tardif aux soins, mais le traitement est disponible du niveau communautaire jusqu’à l’établissement public de santé« .
Elle a expliqué que la pneumonie peut être causée par des virus, des bactéries ou des champignons. « C’est une forme d’infection respiratoire aigüe qui affecte les poumons. Elle peut être évitée par la vaccination, la nutrition adéquate et en tenant compte des facteurs environnementaux« , a précisé docteur Diop.
La responsable de la division Survie de l’enfant, revenant sur les décès d’enfants de moins de 5 ans au Sénégal, précise que 45 % d’entre eux perdent la vie durant leur premier mois de naissance, 12% meurent de pneumonie avant 5 ans et 8 % décèdent de diarrhée.
Eugénie Niane de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) note de son côté que de 0 à 6 mois, « c’est l’allaitement maternel qui protège l’enfant de la pneumonie et au-delà, pour mettre en garde les enfants, il faut qu’ils soient bien alimentés en plus de l’allaitement maternel jusqu’à deux ans« .
« Il y a des stratégies développées dans le cadre de la Prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME) pour que tous les agents de santé puissent prendre en charge le traitement de la pneumonie, quel que soit son niveau d’intervention« , a-t-elle ajouté.
« Un bon traitement ne laisse aucune séquelle mais l’immunité n’est pas définitive », a toutefois relevé docteur Niane.
Aps