Sandy, Irène, Mitch… toutes les tempêtes tropicales portent un prénom. Depuis 1979, on attribue un nom, masculin ou féminin, aux ouragans. Découvrez le pourquoi du comment.
Alors que l’ouragan Sandy vient de laisser plus de 10 milliards d'euros de dégâts à New York, pour ne citer que cette ville, certains se demandent pourquoi on attribue un prénom aux ouragans. En fait, la raison principale est d’ordre communicationnel. Comme l’expliquait l’analyste pour Météo France, François Jobard, à nos confrères de LyonCapitale: "Il s’agit avant tout de raison pratique pour les médias. Il est ainsi plus facile de faire passer un message d’alerte aux populations". De plus, il faut savoir qu'on attribue un nom à tous les ouragans qui dépassent un certain seuil au niveau des vents, mêmes ceux qui ne constituent pas un danger direct pour les zones habitées.
Comment choisit-on ces noms ?
Rita, Katrina, Irène, Sandy… on a l’impression que tous les cyclones tropicaux ont un prénom féminin et pourtant, ce n’est le fruit que du hasard. En fait, après la seconde Guerre Mondiale, il a été décidé qu'on attribuerait toujours un nom féminin aux ouragans. Cette décision a évidemment fait bondir les féministes qui ont finalement obtenu, en 1979, de l’organisation météorologique mondiale, que les ouragans aient également des noms masculins. Désormais, une liste de noms à la fois masculins et féminins, est établie par le Centre national des ouragans. Cette liste comporte 21 prénoms anglais, espagnols et français. Seuls les prénoms commençant par les lettres Q, U, X, Y et Z sont exclus de cette liste parce qu'il n’y en a pas suffisamment. Ainsi, les 21 noms sélectionnés pour cette année 2012 sont Alberto, Béryl, Chris, Debby, Ernesto, Florence, Gordon, Hélène, Isaac, Joyce, Kirk, Leslie, Michael, Nadine, Oscar, Patty, Rafael, Sandy, Tony, Valérie et William.
Les prénoms bannis
Ces listes sont réutilisées tous les six ans et seuls les prénoms des ouragans les plus dévastateurs ne sont plus réutilisés. Dans six ans, le prénom Sandy sera donc remplacé pour éviter la confusion dans l'esprit des gens. Si jamais le nombre de typhons dépasse 21, les météorologues font alors appel à l’alphabet grec, en commençant bien entendu par Alpha. C’était le cas en 2005 par exemple.
Dans la liste des tempêtes tropicales les plus tristement célèbres, figurent notamment Gilbert (1988), Andrew (1992), Mitch (1998), Katrina (2005), Irene (2011) et Sandy (2012).