Intervention d’un ensorcelé.

Intervention d’un démoralisé.

Intervention d’un déboussolé.

UNE SITUATION :

Tout sénégalais témoigne que :

  • Chaque année, au Sénégal, l’année scolaire est bricolée, rapiécée et raccommodée.
  • Les épreuves des anticipés de philosophie de 2017 sont jalonnées de fraudes dont celles du baccalauréat général demeurent le pandémonium.

Tout sénégalais atteste que :

Beaucoup de matières modernes sont, au Sénégal, soit inexistantes, soit rarissimes : filières satellitaires, filières nucléaires, filières pétrolières, filières criminologiques, filières …

Tout sénégalais reconnait que :

Malgré ces insuffisances et face à ces manquements, nous sommes inaptes et incapables de manœuvrer notre caduc système éducatif. Un système éducatif démodé ; aux abris provisoires, aux classes pléthoriques, laissé en rade par l’informatique…

N’est-ce-pas triste ? N’est-ce-pas endeuillant ?

UNE CONSEQUENCE :

Chers sénégalais,

Depuis plus d’une décennie, les quantums horaires restent inaccomplis et les curricula inachevés. Hormis une remédiation musclée et une maintenance chevronnée et aguerrie de notre système éducatif :

Dans un futur proche le Sénégal risquera ce cataclysme :

  • Des maîtres et maîtrisards qui ne maîtrisent rien, des docteurs non doctes, des médecins mesquins, des gens saignants et non des enseignants… bref, aveuglement et défaillance dans tous les secteurs.
  • D’autre part puisque ce système caduc nous dérobe, comment et quand aspirerons nous aux filières modernes ?
  • Certes, l’Occident reste et restera notre mentor dans l’exploitation de nos ressources et énergies naturelles, notre patron dans la construction et implantation des grandes infrastructures, notre magistère dans la robotisation et la satellisation…

 UNE SOLUTION :

Chers sénégalais,

  • Qu’est-ce-qui éveillera les consciences ?
  • Qu’est-ce-qui sermonnera et sommera tous ?
  • Ne serait-il pas mieux ; une courte souffrance générale puis une béatitude éternelle ?

Chers sénégalais,

Je quémande votre longanimité mais il faudra une année blanche.

Avec une année blanche :

  • Les élèves goûteront (redoublements, argent perdu aux privées, pré-inscriptions impossibles…), les parents d’élèves expérimenteront (promenade et randonnée de leurs enfants, inscriptions et fournitures perdues…), l’Etat et le gouvernement verront (perte de milliards, critiques nationales et internationales, courroux du peuple…) et les enseignants crèveront (1/30 quotidien de leurs salaires défalqués…)
  • Suite à une telle expérience, le système éducatif sénégalais sera des meilleurs : élèves, parents d’élèves, Etat, gouvernement et enseignants seront plus responsables et plus responsabilisés. Elèves, parents d’élèves, Etat, gouvernement et enseignants diront : « Plus jamais la grève. »

Dahra Djolof, 13 Avril 2018

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