Depuis la déclaration du 10 mars de Moustapha Niasse l’Afp va mal. C’est le désordre qui règne. Car le manque d’ambition d’une frange du parti pour 2017 est inacceptable. Dans un parti sans ambition, il n y a pas d’enthousiasme et la léthargie s’installe. C’est pourquoi qu’aujourd’hui, plus aucune instance de l’Afp ne se réunit et le Secrétaire Général reste éloigné de la base qui n’adhère pas à sa déclaration du 10 mars. Il y a un net clivage entre l’Afp d’en bas incarné par la base populaire au niveau des départements par les jeunes, les femmes, les députés et la majorité des cadres du parti qui croient encore à l’idéal de l’appel du 16 juin et l’Afp d’en haut représentée par ceux qui ont des strapontins, des positions ou des intérêts crypto-personnels qui leurs font faire la politique du vendre. L’Afp refuse de se laisser mourir et cela se fait sentir dans toutes les instances du parti. Il est important d’accompagner Niasse jusqu’à sa retraite politique avant de prendre notre avenir politique en main. Les gens s’organisent à l’intérieur et à l’extérieur de l’Afp pour que le moment venu le parti puisse participer, naturellement, à toutes les compétitions politiques. Comme tout parti politique, l’Afp est née pour conquérir le pouvoir et rien ou personne ne pourra nous détourner de cet idéal.

Niasse est le secrétaire général de l’Afp mais le parti ne lui appartient pas. L’Afp n’est pas sa propriété privée pour qu’il en fasse ce qu’il veut, quand il veut. Niasse a tout donné au parti et le parti lui a rendu la monnaie de sa pièce, maintenant il est temps qu’il prenne sa retraite politique pour nous laisser, nous ses filles et ses fils, reprendre le flambeau pour porter l’Afp au pouvoir. C’est tout à son honneur. C’est fini le temps où les gens devaient quitter le parti pour pouvoir s’exprimer librement. Aujourd’hui nous restons dans l’Afp avec notre liberté de parole et de ton. Combien de gens comme moi ont investi de leur temps et de leur personne pour que l’Afp soit ce qu’elle est aujourd’hui. Au moment où Niasse faisait la navette entre Keur Madiabel, Dakar et l’étranger, c’est nous qui faisions vivre le parti dans les départements. A l’intérieur du pays les militants ne voient jamais Niasse c’est nous qui faisons vivre le parti. Ce qui est sur c’est que l’Afp survivra après Niasse et malgré son allégeance à Macky, nous présenterons un candidat en 2017. Il devrait plutôt être fier que ses enfants veuillent parachever son œuvre.

J’entends ceux qui disent que les courants politiques n’existent pas dans les statuts de notre parti. Je suis d’accord, mais, est ce qu’il existe un parti politique qui prévoit des courants dans ses statuts au début de sa formation, j’en connais pas. L’existence de courants politiques dans un parti qui grandit quoi de plus normal. Aujourd’hui, s’il existe un courant dans le parti c’est bien celui de Niasse, car c’est lui qui défend une ligne qui est très éloignée de celle pourquoi l’Afp a été crée, c’est-à-dire la conquête du pouvoir. L’Afp est un parti beaucoup mieux organisé que l’APR nous avons des instances de décisions jusque dans les villages et toutes ces instances sont issues d’un Congrès ordinaire. L’Afp ne fera jamais allégeance à un autre parti. C’est pourquoi les jeunes avec Malick Guèye ont fait une résolution le 17 janvier 2015 une résolution qui fustige la déclaration du 10 mars et qui haut et fort que l’Afp doit avoir son candidat en 2017. Les femmes du parti vont en faire autant. Même les députés cherchent à former un groupe parlementaire. Tout ceci explique pourquoi le BP n’est plus convoqué et qu’un comité stratégie et action (CSA) qui n’existe pas dans nos statuts se réunit sporadiquement à la place du BP. Je salue l’engagement des jeunes du parti avec à leur tête Malick Guèye qui ont fait capoté la réunion du CSA du dimanche 18 janvier qui a été convoqué en urgence pour prendre je ne sais quelle décision à la suite de la réunion de jeunes à Mbour. Aujourd’hui ceux qui soutiennent la déclaration du 10 mars sont à l’étroit dans le parti. Je pense que ci c’était à refaire, Niasse ne répéterait pas cette erreur qui a affaibli le parti et qui a porté le débat sur la place publique. Notre linge salle se lave à la place publique et c’est regrettable.

Il est maintenant temps que les jeunes du parti prennent leur responsabilité. Ce qui s’est passé à l’hôtel Terrou Bi avec les cadres doit servir à quelque chose. La tentative malheureuse de Aliou Sarr de vouloir instrumentaliser l’ANCP pour s’offrir une tribune en invitant les politiciens de l’APR est la cause de l’humiliation de Niasse. Si Niasse veut sanctionner quelqu’un Aliou Sarr est tout indiqué. Il est tellement aveuglé par ses ambitions de 2022 en pensant naïvement que le parti continuera à exister si on ne présente pas de candidat en 2017.

En 2017, si nous ne sommes pas présents, l’Afp ne sera plus jamais présente sur l’échiquier politique. Il est aberrant et politiquement naïf que de croire qu’on pourra se remobiliser, s’organiser et se préparer pour 2022 après avoir renoncer à 2017.

Renoncer à nos ambitions en 2017 n’est rien d’autre qu’un suicide collectif. Nous refusons la mort programmée du parti. « Nous n’avons pas choisi le désespoir ».

Aliou Sarr est devenu ministre par un concours de circonstance (démission de Gakou et renoncement de Mata Sy Diallo), je comprends très bien qu’il soit prêt à tous nous sacrifier pour conserver ses privilèges. Il ressemble trop à un futur candidat à la transhumance. Ce n’est pas parce qu’il souhaite se présenter aux présidentielles de 2022 qu’il pense que l’Afp doit dormir jusqu’à cette date.

Si vraiment Niasse avait politiquement raison de vouloir arrimer le parti à l’APR, le nombre de nos élus devrait augmenter au sortir des élections locales de 2014 par rapport à 2009. Mais nous avons perdu 30% de nos conseillers. L’évaluation des résultats des élections locales nous a montré que l’APR nous a trahis partout dans le pays. Nous avons honteusement renoncé à nos deux plus grandes collectivités (ville de Pikine et commune de Kaolack) que nous contrôlions depuis 2009.

L’APR nous a tout pris sans scrupule, même le département de Nioro, celui de Niasse, est tombée entre leurs mains. «Dans le BBY seuls l’APR et le Président Macky Sall sont politiquement bénéficiaires».

La solution finale pour l’APR, est de phagocyter l’Afp et c’est ce que nous refusons.

La responsabilité dans la gestion du pouvoir est une chose qui est brandie pour dire que l’Afp ne doit pas avoir de candidat en 2017. Cette responsabilité doit être individuelle. Niasse et Aliou Sarr pris individuellement sont effectivement comptables, mais l’Afp des profondeurs n’est en rien comptable de quoi que ce soit. L’exemple de Gakou le prouve. Est-ce que aujourd’hui on peut valablement dire que Malick Gakou en tant que individu est responsable du bilan de Macky seulement parce qu’il est de l’Afp. Comment voulez-vous que quelqu’un qui a démissionné du gouvernement depuis belle lurette soit comptable du bilan de ce gouvernement qu’il a quitté 4 ans avant. Macky Sall avait quitté Abdoulaye Wade 4 ans avant les présidentielles de 2012, donc cet argument de responsabilité partagée n’est pas recevable.

berouba guisse
Dr Bérouba GUISSE Responsable Afp à Dahra, Membre du comité Directeur et membre fondateur de l’ANCP Porte parole des cadres qui souhaite un candidat en 2017

 

 

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