L’Etat du Sénégal est formel. Dans le cadre des négociations qui se sont ouvertes ce dimanche entre la Gambie et le Sénégal pour la levée du blocus imposé aux automobilistes sur la « Transgambienne » Dakar veut trouver avec Banjul des « solutions durables ».
C’est ce qu’a assuré Mankeur Ndiaye, le ministère sénégalais des Affaires étrangères. L’agenda de la réunion bilatérale porte sur les postes de contrôle frontaliers et la construction d’un pont sur le fleuve Gambie, dont le financement est déjà bouclé par la Banque africaine de développement, pour un montant global de 50 milliards de francs FCA, selon le ministre sénégalais des Affaires étrangères.
Entre autres questions à discuter par les deux délégations: le transit routier, les relations commerciales bilatérales, la gestion des frontières terrestres, la coopération judiciaire, l’entraide judiciaire, la pêche maritime et fluviale, les migrations et les affaires consulaires.
« Nous sommes venus à ces négociations avec les meilleures intentions. Et nous sommes sûrs qu’animés d’une confiance réciproque, l’issue de nos discussions sera positive et bénéfique dans l’intérêt des Gambiens et des Sénégalais, du peuple sénégambien », a assuré Mankeur Ndiaye.
Il estime que « la concertation (…) doit toujours être le moyen privilégié de règlement de ces différends passagers entre nos deux pays ».
« Une fois que nous aurons convenu de décisions acceptées par chacune des parties, il est alors de notre responsabilité, en tant qu’Etats, de veiller scrupuleusement à leur mise en œuvre effective. Cette responsabilité s’étend également au respect de nos engagements régionaux comme internationaux », a ajouté Mankeur Ndiaye rappelant que les relations entre la Gambie et le Sénégal sont encadrées par un cadre juridique comprenant 45 accords.
« Oui au dialogue dans la franchise et le respect mutuel. Car (…) c’est seulement en procédant de cette façon que nos deux pays parviendront à construire des relations solides et stables, à la hauteur des liens profonds qui unissent nos deux peuples », a-t-il affirmé devant les membres de la délégation gambienne.
Cette dernière est conduite par la ministre des Affaires étrangères, Neneh Macdouall Gaye.