Qu’il me soit donné ici l’occasion d’écrire ces quelques lignes afin de faire une modeste contribution sur la situation socioéconomique du Sénégal en général et du Djolof en particulier. Puisse Dieu nous permettre d’être le plus objectif possible dans ce qui suit et rendre cette contribution utile au développement de la localité.
« L’homme n’est pas fait pour penser, mais pour agir » dit-on couramment. Cette affirmation n’est pas une négation de la réflexion qui demeure indispensable à la préparation de l’action. Il s’agit plutôt de justifier la réflexion par l’action. On dirait alors, « l’homme ne doit penser que pour agir ». Je suis Sénégalais, j’agis !
L’enseignement supérieur est maintenant considère par les analystes comme un pilier non seulement de la croissance économique, mais aussi de l’ensemble du développement de la société. C’est l’objet de « Mon Point de Vue » de ce mois. En effet, on assiste actuellement à une lutte que se mènent non seulement les grands blocs économiques et les économies nationales, mais aussi les économies locales, pour asseoir une position confortable dans le nouvel ordre économique mondial. Toutes les entités économiques des pays industrialisés sont dans la course et elles doivent tabler sur des infrastructures solides pour jouer gagnantes. Aussi n’est-il pas étonnant de voir les agents économiques exercer leurs pressions sur l’enseignement supérieur, dans cette longue marche vers une nouvelle prospérité. Il importe donc de prendre conscience du caractère étroit d’un appel à l’enseignement supérieur qui ne viserait qu’à orienter l’imagination créatrice vers l’échange et la production de biens et de services, alors que la formation, les connaissances nouvelles et les nouvelles façons de faire sont des leviers importants pour l’ensemble de l’activité humaine.
Il convient alors que cette éducation soit bien mise en œuvre. Elle repose sur trois principes fondamentaux :
– Enseignement de qualité – celui-ci est garanti par le recrutement de candidat(e)s enseignant(e)s de haut niveau, à qui il convient d’offrir une formation initiale de haute qualité et un développement professionnel continu tout au long de leur carrière. Les enseignant(e)s représentent la ressource éducative la plus importante, ainsi qu’un facteur déterminant pour la qualité de l’enseignement. Les enseignant(e)s doivent être respecté(e)s en tant que professionnel(le)s. L’enseignement doit représenter un choix de carrière attrayant et rester un secteur suffisamment avantageux en matière de salaires et de conditions d’emploi, afin d’assurer la rétention des meilleurs enseignant(e)s au sein de la profession.
– Outils de qualité pour l’enseignement et l’apprentissage – citons notamment des programmes adaptés, de même que des ressources et du matériel pédagogiques inclusifs. Il s’agit, par exemple, d’appliquer les technologies de l’information et de la communication et d’exploiter l’énorme potentiel offert par Internet, de même que les possibilités et l’accessibilité des technologies modernes pour soutenir et encadrer l’enseignement et l’apprentissage.
– Environnements pédagogiques de qualité – ils doivent être propices à l’apprentissage et à l’enseignement, confortables, sûrs, sécurisés et équipés d’installations appropriées, favorisant l’apprentissage des élèves et permettant aux enseignant(e)s d’exercer efficacement leur profession. Garantir la qualité d’un environnement pédagogique engage également la responsabilité des parents, du personnel enseignant, des autorités éducatives et du personnel de soutien à l’éducation au sein d’une communauté, et leur collaboration est nécessaire si l’on souhaite offrir une éducation de qualité à l’ensemble des élèves.
Le Djolof est orphelin d’infrastructures adéquates permettant à ses jeunes d’avoir une formation de qualité. En plus, le caractère silvo-pastoral de cette zone devrait pousser les autorités à y ériger un centre de formation professionnelle orienté dans l’enseignement des métiers de la science animale et végétale. Ce serait une façon de former utile les jeunes, les former dans un domaine où ils disposent de plus de ressources. Il serait aussi la meilleure façon de développer la zone. Des entreprises de transformation laitière pourraient y voir jour et booster l’économie de cette localité qui tarde toujours à décoller. L’idée de découpage du Sénégal en pôles économiques, ou à mon avis en pôles potentiellement économiques (car 75% de l’économie du Sénégal se concentre à Dakar) devrait être un tournant essentiel afin de mettre en pratique cette proposition.
Les djolof-djolof n’auront plus à venir jusqu’à Dakar pour apprendre un métier qui ne leur a pas été prédestiné.
« La pertinence de l'enseignement supérieur doit se mesurer à l'aune de l'adéquation entre ce que la société attend des établissements et ce qu'ils font. Cela requiert des normes éthiques, l'impartialité politique et des capacités critiques en même temps qu'une meilleure articulation avec les problèmes de la société et le monde du travail, en fondant les orientations à long terme vers les buts et les besoins sociétaux, y compris le respect des cultures et la protection de l'environnement… » (Déclaration mondiale sur l’enseignement supérieure).
Maguette SARR
« Mon Point de Vue – Etape 7 »
Email : leboyjolof@gmail.com
Téléphone : 765414510
« Si l'homme décide de servir le politique, qu'il le fasse, mais en gardant ses distances avec l'engagement politique (esprit partisan), parce que l'organe politique se comportera comme une machine envers l'homme qui ne pourra que le servir et être utilisé par lui. »