Qu’il me soit donné ici l’occasion d’écrire ces quelques lignes afin de faire une modeste contribution sur la situation socio-économique du Djolof. Puisse Dieu nous permettre d’être le plus objectif possible dans ce qui suit et rendre cette contribution utile au développement de la localité.
« L’homme n’est pas fait pour penser, mais pour agir » dit-on couramment. Cette affirmation n’est pas une négation de la réflexion qui demeure indispensable à la préparation de l’action. Il s’agit plutôt de justifier la réflexion par l’action. On dirait alors, « l’homme ne doit penser que pour agir ». Je suis Djolof-djolof, j’agis !
Mon Point de Vue de ce mois-ci porte sur une variable spécifique de l’équation de la croissance régionale : les infrastructures de transport. Il faudra d’emblée noter que ce ne sont pas les infrastructures per se, mais plutôt l’accessibilité qu’elles procurent aux autres localisations à travers le réseau au complet, qui affecte la localisation et la croissance de l’activité économique.
L’accessibilité n’est pas un concept facile à opérationnaliser, car elle peut prendre différentes formes : accessibilité en termes de temps, de coût, de fiabilité de service, etc.
Une collectivité peut avoir plusieurs accessibilités, une collectivité peut être très « accessible » par la route — avec un important potentiel de marché pour les biens transportés par camion — mais une faible accessibilité pour les biens transportés par eau. L’on pourrait s’attendre à ce que cette collectivité ait une structure industrielle différente — et donc aussi un taux de croissance différent — de celle de communautés ayant des infrastructures maritimes et/ou fluviales importantes.
L’accessibilité — par route, rail, eau ou air — est un déterminant important de la croissance (ou le déclin) d’emploi, et qu’elle a un impact sur la population et sur le revenu. Une infrastructure de transport en soi — sa seule présence — ne génère pas nécessairement la croissance : un aéroport ou une autoroute en soi n’engendrera pas une croissance. La variable importante est l’accessibilité accrue que cette infrastructure procure aux clients potentiels, aux fournisseurs, à l’information, aux relations et aux idées qui sont dépendantes des contacts face à face.
Désenclaver le Djolof en construisant des routes, des voies ferrées est le meilleur moyen de développer la zone, en atteste la route Linguère-Matam qui fait le bonheur des populations. En effet d’autres commerces peuvent se développer, la mobilité pourra accroitre… Si l’on sait que l’emploi que ce soit de façon globale ou pour les industries en particulier se localise et croit dans des endroits accessibles, développer les infrastructures de transport devient indispensable pour développer une localité. Bien qu’étant éloigné de la capitale Dakar, le Djolof pourrait constituer un hub (il a une position préférentielle) si et seulement si ses réseaux de transport étaient développés. Au-delà de la route Linguère-Matam il faudrait penser à construire d’autres routes à l’intérieur du terroir afin de faciliter la mobilité des populations et donc développer le commerce (notamment la vente de lait et autres produits commercialisés dans la zone).
“…as always in human experience since the invention of the telephone, the dissemination of electronic media may paradoxically even increase the need and the incentive for face-to-face contact…A key question, therefore, concerns the way people will travel to do business: …It is clear that cities with a high degree of accessibility – for instance, cities accessible within a one-day return trip from a large number of other cities – are at a special advantage”
Maguette SARR
« Mon Point de Vue – Etape 3 »
Email : leboyjolof@gmail.com
Téléphone : 765414510
« Si l'homme décide de servir le politique, qu'il le fasse, mais en gardant ses distances avec l'engagement politique (esprit partisan), parceque l'organe politique se comportera comme une machine envers l'homme qui ne pourra que le servir et être utilisé par lui. »