Qu’il me soit donné ici l’occasion d’écrire ces quelques lignes afin de faire une modeste contribution sur la situation socio-économique du Djolof. Puisse Dieu nous permettre d’être le plus objectif possible dans ce qui suit et rendre cette contribution utile au développement de la localité.

« L’homme n’est pas fait pour penser, mais pour agir » dit-on couramment. Cette affirmation n’est pas une négation de la réflexion qui demeure indispensable à la préparation de l’action. Il s’agit plutôt de justifier la réflexion par l’action. On dirait alors, « l’homme ne doit penser que pour agir ». Je suis Djolof-djolof, j’agis !

Mon Point de Vue souhaite une bonne année 2015 à toute l’équipe de Djoloffactu, ses lecteurs et toute la population du Djolof. Que cette année soit pour nous l’année de l’envol, l’année de concrétisation de nos vœux les plus ardents. Le premier numéro de 2015 consacre ses mots sur l’engagement citoyen qui doit animer toute une population.

Pour beaucoup de jeunes aujourd’hui « le bénévolat, c’est ringard » et cela ne sert à rien, si ce n’est « à se donner bonne conscience ».

Notre société est actuellement en quête de repères et de valeurs nouvelles. Ce constat s’impose à nous chaque jour: nos banlieues sont sous tension, nous ne savons plus quel espoir donner à notre jeunesse ; notre taux de chômage s’aggrave et, pire encore, notre endettement écrasant que nous feignons parfois de ne pas voir nous prive de plus en plus des marges de manœuvre nécessaires pour agir. La véritable question qui se pose à chacun d’entre nous n’est pas de savoir pour qui voter aux prochaines élections, mais bel et bien comment chacun d’entre nous peut et doit contribuer à une reconstruction salvatrice. Au temps des lamentations sur notre avenir et des attentes démesurées envers un Etat qui peut si peu, il faut substituer le temps de l’action concrète et partagée. Mon message est simple : chacun d’entre nous peut et doit agir. L’idée sous-jacente à cette démarche est bien d’affirmer que c’est l’engagement de chacun qui peut nous permettre de reconstruire une vision, des valeurs et des repères qui refondent notre société. Un engagement dans le respect des convictions de chacun. Un engagement citoyen, à la portée de chacun et qui, dans cette situation de crise, nous unit et nous porte plutôt qu’il ne nous divise et nous paralyse.

Quatre facettes de l’engagement citoyen est mises en exergue à travers la théorie des 4 P : Peur de l’inconnu, Projet, Place, Plaisir.

  • P comme peur de l’inconnu. Présente dans l’engagement du jeune, candidat au bénévolat elle peut représenter un frein. Crainte de l’échec au sein de l’association, peur du regard des autres… Frein également chez les non bénévoles qui reconnaissent le caractère positif de l’engagement sans pour autant parvenir à franchir le pas et qui, pour beaucoup, ne comprennent pas le bénévolat dans sa nature même d’action non lucrative.
  • P comme projet personnel. La première des motivations est clairement de se rendre utile, de partager, de se tourner vers les autres. Mais il ressort clairement que le jeune bénévole retire un bénéfice personnel de son engagement comme le fait de pouvoir s’exprimer en public plus facilement ou encore de pouvoir dialoguer avec des institutionnels.
  • P comme plaisir. L’association représente un vivier naturel de relations amicales. Le plaisir de pouvoir partager un projet, d’œuvrer ensemble pour une même cause et de rencontrer d’autres jeunes.
  • P comme place. Place à trouver, place à prendre mais aussi place à reconnaître et à faire reconnaître par les dirigeants associatifs. Et là, il semblerait que les mentalités doivent évoluer.

Je ne cesserai d’appeler la jeunesse Djolof-djolof à s’unir, former un seul bloc afin d’œuvrer pour le développement de cette localité, loin des positions partisanes. J’appelle au dialogue les étudiants du Djolof. Je les appelle à plus de maturité, à plus de conscience. Ils symbolisent l’espoir et doivent s’unir pour l’intérêt de la population. Leur principal rôle est de réfléchir sur les questions essentielles de développement. Ne pas se laisser embourber dans des manœuvres politiciennes et être objectifs dans la démarche. J’invite les jeunes cadres à plus de responsabilisation. Faciliter à nos jeunes (étudiants…) l’intégration à l’université (par exemple) en les appuyant financièrement, moralement, par des visites, des panels…L’élite Djolof-djolof doit se rendre utile, discuter des problèmes de développement, proposer des solutions, des projets et non laisser à nos dirigeants cette grande tâche qu’est de faire émerger le Djolof. Seuls, ils n’y arriveront pas. A cet effet il nous faudrait mettre de côté toute position partisane, réfléchir de manière objective et optimale. A nos braves mamans des groupements féminins à plus de professionnalisme (aidées en cela par les autorités, les cadres), à plus de responsabilité. A nos frères des mouvements associatifs et culturels de ne pas se limiter aux navétanes ; vous devez être le symbole de l’engagement citoyen, la porte d’entrée, donc assumez ce rôle, proposez des activités à but lucratif, à objet social, environnemental…Enfin nos dirigeants ! Grâce à qui êtes-vous élus? Pourquoi vous êtes élus ? Ne vous laissez pas distraire par des partisans qui évidemment n’osent vous dire que ce vous voulez entendre. Ecoutez tout le monde. Vous êtes élus pour satisfaire les doléances de la population et non pour défendre les intérêts d’une minorité/majorité, mettez en avant ceux de la population, c’est le symbole du développement durable; c’est le seul gage d’une réélection.

Vive le Djolof !

« Il faut combattre l’égoïsme et l’individualisme de notre société : de la crise que nous traversons doit émerger un retour des valeurs d’entraide, de solidarité entre citoyens, et d’engagement individuel au profit de la collectivité. Lorsque les jeunes donnent l’exemple au travers des actions bénévoles, il faut savoir les accompagner. »

Maguette SARR

« Mon Point de Vue – Etape 18»

Email : leboyjolof@gmail.com

Téléphone : 774116020

« Si l’homme décide de servir le politique, qu’il le fasse, mais en gardant ses distances avec l’engagement politique (esprit partisan), parce que l’organe politique se comportera comme une machine envers l’homme qui ne pourra que le servir et être utilisé par lui. »

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