Entamant son discours d’ouverture de l’année législative, le Souverain marocain a tenu à souligner avec force que la Patrie appartient à tous les citoyens et que l’ensemble des Marocains ont le droit de bénéficier des bienfaits du progrès et des fruits de la croissance.

Ainsi, a t’il affirmé, le 13 octobre 2017 dans son discours devant les Parlementaires, que les citoyens marocains étaient à la recherche d’une « justice équitable et efficace », d’un « enseignement de qualité », de « bons services de santé », d’une « administration loin de toute forme de clientélisme ».

Or aujourd’hui, le « modèle de développement national s’avère inapte à satisfaire les demandes pressantes et les besoins croissants des citoyens, à réduire les écarts territoriaux et à réaliser la justice sociale » et qu’il était devenu urgent de redresser la situation et de corriger les dysfonctionnements constatés à tous les paliers de l’administration et au niveau des conseils élus et des collectivités territoriales.

Pour le Souverain marocain, le temps presse pour créer un nouveau modèle de développement, incluant l’ensemble des composantes de la société marocaine, comme l’ont été d’autres chantiers d’importance stratégique à l’instar de la réforme de la Constitution en 2011 ou encore du projet de la régionalisation avancée.

C’est pourquoi, le Parlement, le Gouvernement et les élus marocains devront être à la hauteur de leur responsabilité nationale et ce, dans l’intérêt de la Nation et des citoyens marocains, a insisté le Roi Mohammed VI.

Aussi, Sa Majesté le Roi du Maroc a assuré qu’il suivra en personne la conception de ce nouveau modèle et qu’il restait en attente des propositions et des mesures qui seront adoptées pour servir de base à l’élaboration du projet de ce nouveau modèle de développement.

L’enjeu ne pouvait être plus clair ! Le Maroc a aujourd’hui besoin d’un modèle de développement équitable et équilibré, offrant de l’emploi, des revenus, des richesse à toutes les catégories de la population, principalement aux jeunes qui sont l’avenir du Royaume du Maroc.

N’est-ce pas ces derniers qui ne profitent guère des progrès enregistrés par le Maroc et ce, alors qu’ils constituent plus d’un tiers de la population et dont la grande majorité se trouve exclue et au chômage ?

Aussi, le Roi du Maroc a évoqué la création d’un Conseil Supérieur de la Jeunesse, conçu comme un lieu de débat et de conception de solutions innovantes pour permettre aux jeunes de mieux vivre.

Quant aux jeunes qui s’activent dans le secteur informel, le Roi a demandé au Gouvernement et aux élus de leur inventer des solutions qui puissent leur permettre de travailler dans les meilleures conditions et dans la dignité. La balle est donc dans le camp du Gouvernement et des législateurs.

Avant de clore cette partie de son Discours, le Souverain marocain a tenu à être précis sur un point à savoir sa grande fermeté pour rompre avec le laisser-aller et les pratiques frauduleuses, nuisant aux intérêts des citoyens, et qu’il n’hésitera point à sévir contre quiconque fera preuve de négligence dans l’accomplissement de son devoir national ou professionnel.

Par ailleurs, le Roi du Maroc a annoncé la création d’un Ministère délégué auprès du Ministère des Affaires Etrangères, confirmant l’engagement du Maroc en Afrique où résident ses racines.

Cette décision intervient dans une conjoncture marquée par une dynamique renouvelée dans l’histoire des relations du Maroc avec le reste du continent africain, renforcée par le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine et les multiples les visites historiques du Roi du Maroc dans les différents pays africains, reflète les efforts déployés par le Maroc en vue de promouvoir la situation socio-économique du continent et surmonter les grandes problématiques auxquels il fait face.

La création de ce Ministère traduit également les exigences actuelles et l’impératif d’une mobilisation globale à tous les niveaux, pour faire face aux tentatives visant à porter atteinte aux intérêts du Maroc et à son intégrité territoriale.
Ce Discours est donc une grande révolution que devrait connaître le Maroc une fois ce nouveau modèle arrêté, avec comme principal objectif de maintenir le cap du développement, tout en s’assurant que chaque Marocaine et chaque Marocain en tire profit.

La Patrie appartient à tous les Marocains et ces derniers ont le droit de bénéficier des bienfaits du progrès et des fruits de la croissance, a martelé le Roi du Maroc et il a appelé le Parlement, le Gouvernement et les élus à être à la hauteur de la lourde responsabilité nationale qui leur incombe et à œuvrer dans l’intérêt bien compris de la Nation et des citoyens.

Ces parlementaires, ces membres du Gouvernement et ces élus ne sont-ils pas « Comptables devant Dieu, devant le Peuple et devant le Roi »  ?
Farid Mnebhi.

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