Avant sa rencontre, mercredi, avec les militaires français de l’opération Barkhane, basés à N’Djaména (Tchad), la présidente du Front national, Marine Le Pen a accordé un entretien au Figaro. Dans cette Interview, la candidate à la présidentielle française a donné sa position dans les relations Françafrique, notamment le volet économique avec la question du franc CFA.

Interrogée par les journalistes du Figaro sur l’objectif de sa visite au Tchad, Marine Le Pen a répondu: «Je suis venue pour développer un certain nombre de principes et d’idées. La sécurité et la prospérité de la France et de l’Afrique sont indissociables. Nous devons nous appuyer massivement sur la coopération avec les pays francophones. Aujourd’hui, cette coopération est ridicule: la France n’y investit que 300 millions d’euros.»

Continuant ses propos, elle ajoute: «Il faut soutenir l’éducation, l’agriculture et, si l’on veut réduire les flux migratoires, il faut aussi agir sur l’axe de la défense et de la sécurité. Je souhaite y consacrer 0,7% du PIB, soit environ 16 milliards d’euros. J’ai expliqué au président Déby que je n’entendais pas continuer cette politique de la «Françafrique», faite d’ingérences et d’exigences de contreparties, parfois opaques. Je lui ai dit également que j’étais un défenseur de la souveraineté des Etats, alors que l’Union européenne ne cesse de faire du chantage.»

Se prononçant de nouveau sur le débat du franc CFA, elle a laissé entendre: «Concernant la souveraineté, nous parlons le même langage. Y compris sur la monnaie car j’estime que le franc CFA est un inconvénient économique pour les pays d’Afrique. On ne peut pas être souverain à moitié.»

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