Dans une République, il y a une seule personne qui a les prérogatives de nommer aux emplois civils et militaires, c’est le Président de la République. Celui-ci est élu par le peuple aux suffrages universels directs ou indirects. Au Sénégal, notre si cher président a été démocratiquement bien élu. Le peuple lui a donné et à lui seul toutes les prérogatives de choisir les personnes avec qui il compte exécuter sa politique. Or, selon le ministre Mbagnick NDIAYE, certains ministres doivent leur présence au sein du gouvernement à Marième FAYE SALL, la «Première Dame ». Beaucoup de sénégalais croyaient que c’était un abus de langage de sa part. Mais aujourd’hui dans la énième volte-face de Youssou TOURE, beaucoup pensent le contraire. Avec la promptitude avec laquelle elle a agi et réagi, elle a semblé donner raison à Mbagnick NDIAYE.
En tout cas c’est la première fois dans l’histoire politique du Sénégal qu’une « Première Dame » s’immisce directement et publiquement dans la gestion des affaires d’Etat. Détiendrait-elle des pouvoirs de nomination ? Donnons notre langue au chat.
Mais si tel est le cas avec madame Marième FAYE SALL, les sénégalais sont en droit d’exiger des comptes à la personne qu’ils avaient élue démocratiquement.
Celui ou celle qui a des pouvoirs de nomination a forcément des prérogatives de destitution. Il ou elle peut démettre, à tout moment, ceux ou celles avec qui il ou elle ne se senta pas en odeur de sainteté.
Par ailleurs, les gens se demandent si la « Première Dame » est toujours prompte à réagir pour résoudre les maux des sénégalais. En tout cas une démission collective de tous les enseignants du Sénégal la laisserait de marbre car depuis l’année dernière l’école et l’université sénégalaises traversent des crises sans précédent et elle n’a pipé mot publiquement pour apporter sa pierre angulaire dans la recherche de solutions.
Samba Diama TOP
Professeur au lycée Alboury NDIAYE de LINGUERE.