Le centre Alé Badara Sy  a abrité  la cérémonie de lancement du projet de diffusion à grande échelle au Sénégal des innovations technologiques pour le traitement de l’huile artisanale d’arachide. L’objectif de cet atelier est d’améliorer la filière transformation artisanale de l’arachide pour augmenter le revenu des producteurs , par la production d’une huile de meilleure qualité, à valeur marchande , plus élevée et protéger les consommateurs des problèmes liés à la consommation de produits contaminés par l’aflatoxine, source de cancer primitif du foie.

La filière arachide demeure la principale source de revenus monétaires pour le monde rural. Cependant, la présence de l’aflatoxine et l’absence de décontamination accessibles aux producteurs fragilisent la  transformation artisanale et constituent par la même occasion des préoccupations légitimes de santé publique.

Les producteurs sont obligés de transformer en ne maitrisant pas les aspects les plus élémentaires en termes d’hygiène de normes de qualité et d’emballages. Ainsi les consommateurs sont exposés à des risques de cancer primitif de foie .C’est dans ce contexte qu’un projet de diffusion à grande échelle de bonnes pratiques et d’innovations techniques de traitement de l’huile artisanale d’arachide a été lancé , à Linguère, en présence des  techniciens de l’agence nationale de conseil agricole et rural(ANCAR ) et de l'Institut de technologie alimentaire (ITA).Rappelons que le Fonds national de recherches agricoles et agro-alimentaires (FNRAA) a octroyé à l'ANCAR un financement de 210 millions de francs CFA, et à l’ITA , une enveloppe de 55 millions, pour qu'ils puissent   dérouler un programme de vulgarisation des techniques artisanales de fabrication d'huile .Pour atteindre cet objectif, il fallait mettre à la disposition des producteurs et transformateurs de l’arachide, sur une grande échelle, les éléments de bonnes pratiques de transformation. Ainsi, 70 tables servant à fabriquer de l'huile d'arachide seront distribuées dans plusieurs collectivités locales, le département de Linguère devant en recevoir cinq.
Le point focal, Alboury Ndiaye déclare que : «L’arachide a toujours joué  un rôle capital dans l’économie sénégalaise ».

Et il poursuit que «Le gouvernement du Sénégal avait supprimé la Sonagraine en 2001 et instauré le système carreau-usine, qui consistait à amener l’arachide vers les usines. Ce qui était très difficile car le monde rural peinait à supporter les dépenses. C’est la raison  qui a poussé  certains paysans à la structuration .Malheureusement, l’arachide contient de l’aflatoxine, qui est une moisissure cancéreuse. Mais l’ITA a découvert une technique éprouvée consistant à mettre de l’attapulgite dans l’huile d'arachide, pour anéantir les effets de l’aflatoxine ».

Le chef du service départemental de l’agriculture, Souleymane Diouf,  estime qu’« au Sénégal, nous sommes confrontés un peu à ce qu’on appelle l’aflatoxine, qui est dû à un champignon. L’aflatoxine émanant de cette situation peut entraîner le cancer du foie. Donc les propres pratiques développées ici, par le biais d’un projet qui doit s’installer et appuyer les femmes rurales, à éliminer l’aflatoxine, est venu à son heure. La commercialisation de l’arachide, à l’extérieur du pays pose problème, à cause de ce fléau ».

Laila Ndiaye, une actrice de développement, qui a assisté cet atelier soutient  que « la mise en œuvre de ce projet devrait permettre de réduire les difficultés auxquelles sont confrontées  les femmes qui représentent près de la moitié de la population ».

Masse Ndiaye, correspondant permanent à Linguère

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