« En raison du caractère complexe et multidimensionnel de la drogue, la réponse doit être holistique et cohérente aussi bien dans la prévention, la répression, la prise en charge médicale, le renforcement de capacités des acteurs, que l’amélioration de la communication », a-t-il indiqué.  
Aly Ngouille Ndiaye présidait mardi, au lycée des Parcelles Assainies de Dakar, le lancement de la 32e semaine de sensibilisation et de mobilisation contre les drogues du 24 au 29 juin, avec comme thème national : « la prévention de l’usage des drogues en milieu scolaire : approche inclusive et participative pour préserver l’avenir de la jeunesse sénégalaise ».  
Selon le ministre de l’Intérieur, « le choix de ce thème s’explique par le fait que les trafiquants de drogues ciblent en particulier les jeunes, les élèves sur lesquels reposent l’avenir de notre pays ».  
« Les conséquences sont l’échec scolaire, l’absentéisme voire l’abandon des études », a souligné Aly Ngouille Ndiaye, selon qui pour prévenir l’usage des drogues en milieu scolaire, « il faut faire connaître aux élèves les dangers encourus du fait de la consommation de la drogue ».
Il est revenu sur l’historique de la lutte contre les drogues au Sénégal, affirmant que « la réponse nationale face aux fléaux de la drogue a été sans ambages ».  
« En effet, pour mieux lutter contre le trafic des drogues, le maillage territorial a été renforcé, les capacités des forces de contrôle améliorées avec la fourniture d’équipements comme le scanner », a ajouté le ministre de l’intérieur. Mais « malgré les efforts importants réalisés avec la contribution de la société civile, le problème de la drogue reste entier », selon Aly Ngouille Ndiaye.  
« Avec toutes les conséquences sanitaires, économiques, sociales, la lutte contre les drogues interpelle toutes les populations et doit faire l’objet d’une prise en charge concertée et rigoureuse. C’est le seul chemin à suivre pour préserver notre chemin de l’instabilité, du ralentissement économique et de l’augmentation des dépenses de santé pour prendre en charge convenablement les toxicomanes », a-t-il dit. 
Un travail « de longue haleine », qui « ne relève pas seulement de la compétence des forces de sécurité », mais aussi de la société civile, laquelle « a un rôle très important à jouer dans la prévention. C’est pourquoi elle est représentée dans le comité interministériel de lutte contre les drogues », a indiqué le ministre de l’Intérieur.  
« Il convient de mettre en place des conditions de protection et de prévention dans les écoles avec notamment des programmes de sensibilisation car la drogue est la plus grande source d’insécurité », a de son côté préconisé Mame Penda Diouf, présidente des associations de lutte contre la drogue.  
« C’est le soubassement de toutes les violences », a fait valoir Mme Diouf, représentant de la société à cette cérémonie. pour l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), représenté par Cheikh Touré, « il est important que les écoles aient une réelle stratégie de lutte contre le tabac, l’alcool et les drogues ».  
La semaine nationale de sensibilisation contre les drogues va se poursuivre à travers d’autres activités parmi lesquelles une table ronde, une journée « femme et drogue » et une randonnée pédestre.

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