Guère étonnant que d’enregistrer des précipitations pluvieuses en ce mercredi 29 juin 2016 correspondant au 23ème jour du mois béni de Ramadan finissant. Ce jour-là, la canicule s’était tellement emparée des jeûneurs musulmans sahéliens toute la journée durant qu’on en soupçonnait auparavant une transition saisonnière. Surtout dans un contexte d’installation effective de la saison pluvieuse plus au sud avec les récents 60 millimètres tombés précisément à Sédhiou.
C’est enfin aussitôt après la rupture du jeûne, aux environs de 19h35 qu’un amas nuageux s’est signalé à l’orient de la ville. Par un empirisme multiséculaire, la règle de voir la pluie tomber devait s’appliquer et l’espoir avait été permis qu’il eût fallu que la pluie tombât plus tard pour installer la fraîcheur pour le reste du mois béni de Ramadan. Ce qui sera plus tard le cas peu avant 22 heures. D’abord par un vent violent fouettant tout sur son passage. Ensuite par la tombée éphémère de grosses gouttes froides avant que le tourbillon de vent n’ait poursuivi son déchaînement en direction de l’occident.
La fugacité du phénomène réduit ainsi la pluie à des traces dont les météorologistes et autres géographes attitrés vont faire l’évaluation précise.
Ainsi, le phénomène aux allures pluvio-orageuses qui vient de se produire à Linguère suscite interrogations et intérêt certains. N’est-il pas trop tôt de parler d’hivernage au regard au moins des cinq dernières saisons pluvieuses qui n’avaient presque débuté réellement qu’en août? Ne faudrait-il pas revenir dès à présent aux «pluies provoquées» si les conditions atmosphériques s’y prêtaient encore? Pour rappel, l’imposant dispositif météorologique dénommé “Baawan“ basé à l’aérodrome de Linguère avait été conçu dans les années 2000 dans la pérennisation des «pluies provoquées». Ne faudrait-il pas, enfin, pour les pouvoirs politiques publics, accélérer la procédure de campagne agricole en collaboration avec les acteurs du secteur?
En tout cas il urge encore pour les acteurs et autres protagonistes agropastoraux de faire surfer notre agriculture dans l’«Émergence».
Amidou Sidibé COUNDOUL, Linguère pour LOUGAWEBMEDIAS.COM