Un propriétaire de mouton A Thiam habitant le quartier Ndiang khoulé de Louga vient de faire envoyer sous les verrous le cultivateur M Dieng du quartier Ndiang FALL de la même ville. Pour cause, le propriétaire du champ aux récoltes bien promises en raison de la relative précocité de l’hivernage débuté par la pluie du 27 juin 2018, rêvait. Mais son rêve s’est progressivement brisé cette dernière semaine lorsque, jour après jour, il constatait qu’un troupeau de porcs venait régulièrement paître sur son champ d’arachide.
«Probablement le même groupe d’omnivores», se serait-il dit, très remonté contre les animaux. Il décidait alors de répandre le poison qui liquiderait les animaux. Mais il a raté sa cible par la suite pour avoir liquidé six (6) moutons d’un autre habitant de Louga.
Ce soir-là, n’ayant pas vu les moutons à l’heure où il les attendait habituellement à la maison, il envoya son fils les chercher en direction des champs sur la route de Coki dans l’aire communale de Nguidila. Le constat fait sur le champ après quelques minutes de marche, l’enfant accourt aviser de l’agonie des 6 moutons. L’exhibition des animaux mourants face aux forces de l’ordre est vite l’objet d’une plainte, le cultivateur vite cueilli et placé en garde-à-vue.
N’est-il pas à reprocher au cultivateur de n’avoir pas recouru au service de l’agriculture pour évaluer les dégâts et se faire dédommager sur la base d’une plainte? Aux éleveurs de moutons et de porcs, ne peut-on pas reprocher d’être complices d’animaux en divagation pourtant sévèrement puni par une loi? De même qu’en 2017, lors du vote de la loi alourdissant les peines aux voleurs de bétail, les parlementaires n’auraient-ils pas dû statuer concomitamment sur la protection des espaces verts qui générant souvent des conflits entre agriculteurs et éleveurs?
LOUGAWEBMEDIAS.COM