La coupure d’eau qui affecte les zones urbaines du Pays depuis quelques temps ont fini de faire retentir le nom de la ville mythique de Keur Momar SARR, théâtre malgré elle de toutes les attentions, parce que logeant ce fameux tuyau dont les joints demeurent à ce jours récalcitrants, au point d’entrainer une pénurie sans précédent dans ce Pays. De fait les grandes ruées pour l’accès au liquide précieux dans les quartiers de Dakar, ne permettent plus aux usagers de faire des choix dans l’eau qu’ils consomment. L’eau potable est incolore, inodore et sans saveur nous disait on dans nos manuels d’observation d’écoliers, en ces temps où notre Pays partageait le même niveau de développement que la Corée du Sud, qui nous octroie de nos jours l’aide au développement. Il y’a donc fort à parier que le mal vient de bien loin dans le temps.

Le manque d’eau a conduit beaucoup de nos concitoyens à se contenter d’eau douteuse, vendue par bidons venus d’on ne sait où, par des charretiers sans scrupules. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, ces goorgorlous conducteurs de chevaux sont eux dans l’aubaine du « gnak pékhé » généralisé des habitants dakarois, n’ayant même plus d’eau pour se laver avant de retourner aux charbons de la débrouille pour le pain quotidien.

Keur Momar SARR n’a rien demandé, mieux  cette communauté rurale dont la résonance est aussi retentissante à cause d’un tuyau défectueux  n’est pas bien dotée, des retombées que devraient lui procurer, la responsabilité sociétale de la SDE ou même de la SONES qui lui font cette publicité dont elle se passerait volontiers. Les enfants de Keur Momar SARR auraient pu et auraient dû se retrouver ouvriers qualifiés de ces multiples chantiers de conduites d’eau du Lac de Guiers, aux robinets de la capitale. Cet état de fait permet tout au moins de reposer la question des pôles régionaux de développement en termes d’ocsol  démographique, une fois qu’on aura posé la question de limites des nouveaux  territoires.

En attendant, l’obsession de Keur Momar SARR qui veut sortir de l’oubli par ces temps de crise, est complètement engloutie par la hantise de tout un peuple à trouver et à installer un tuyau et des joints, capables de ramener la fourniture d’eau à la normale.
Il ne reste qu’à prier qu’après cette crise de l’eau, Keur Momar SARR connaisse enfin un nouveau départ.

1 d’ocsol : occupation du sol

 

Pape Sarr

Le Duc de Diapal

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