Thiel. Un village chef-lieu de Communauté Rurale (CR) du même nom  situé dans la zone sylvopastorale, plus précisément à une soixante kilomètres au sud-est de son chef lieu de Département, Linguère. La première impression du visiteur est la déforestation prégnante de ses prairies naguère si verdoyantes que des nostalgiques l’ont rappelé lors de la descente historique du Président Macky SALL de novembre dernier à 28km de là, Dolly. «La déforestation prévaut partout au Sénégal; à Thiel nous sommes dans la zone sylvopastorale, une zone occupée en grande partie par des éleveurs et une zone très bien fournie en tapis herbacé. C’est la raison pour laquelle, nous recevons chaque année des transhumants agraires venant d’autres contrées à la recherche de pâturage pour sauver leur bétail de la longue saison sèche», a lancé l’agent technique des eaux et forêts (ATEF). A notre interlocuteur de poursuivre en soutenant l’importance du pâturage aérien dans la régénération de l’environnement qu’il faut à tout prix préserver.
 
L’ATEF a aussi souligné que «Thiel est  une zone fermée à l’exploitation, surtout celle à titre commercial. Donc toutes les  exploitations sont à usage domestique. Cependant   il y a des clandestins qui exploitent le bois mort et le charbon pour les acheminer vers Touba. Nous nous battons chaque jour que Dieu fait pour enrayer ces pratiques relevant plutôt de l’incivisme. Pour preuve plus de 300 sacs de charbon ont été saisis cette année dont les 70% vont renflouer les caisses de la Communauté Rurale»
 
Le chef du service des eaux et forêts  de Thiel n’a pas non plus manqué de rappeler: «Le code forestier interdit l’émondage dans toutes les zones  pour la nourriture de bétail. Mais dans la zone sylvopastorale cela est permis pour sauver le cheptel des longues diètes consécutives à la longue saison sèche». Et cela explique la déforestation galopante.
 
Parlant des feux de brousse, Monsieur Cobar toise les auteurs qui ne sont jamais appréhendés par la complicité des populations dont ils sont souvent issus. Il a saisi cette  occasion pour demander un appui à l’Etat afin de mieux lutter contre les feux de brousse et le charbonnage clandestin. «Nous attendons  de l’Etat, un appui en matériel logistique et moyens financiers conséquents. La gestion de toute une Communauté Rurale  dont le Ranch de Dolly vaste de 87.000ha pour un seul agent désarmé à tous points de vue reste mission difficile. Depuis mon affectation à Thiel, 7ans déjà, je n’ai pas reçu un seul litre de gas-oil, pour couvrir ma zone», se lamente-t-il.

Masse Ndiaye, correspondant permanent à Linguère

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