Les populations de Nguith, un village situé à 4 Km de Linguère sur la Route Nationale Ouest N°3, plus précisément dans la Communauté Rurale de Warkhokh, sont toujours sous le choc. Une femme, âgée de 57 ans, mère de plusieurs enfants, a perdu atrocement la vie. Cette déficiente mentale, répondant au nom de Mouna Fama Coundoul, ignorait qu’elle avait rendez-vous avec la mort. Elle s’est rendue au Bassin de Rétention de Pitarki, la veille de sa noyade, à l’insu de ses enfants et de son mari. Ayant constaté sa longue absence de la maison, ses proches parents ont suivi ses traces jusqu’au bassin de rétention. Incapables de faire des fouilles aquatiques, ils se sont rabattus sur les “hommes du commandant d’unité des sapeurs pompiers“, l’adjudant-chef Médoune Diop. Après une éprouvante fouille aquatique, les “soldats du feu et de l’eau“ sont parvenus à pêcher le corps sans vie de l’épouse d’Abdoulaye Ndiaye COUNDOUL. Mis au parfum, les gendarmes de Linguère ont fait le constat avant de conduire le mort à la morgue de l’hôpital Maguette Lo. Un certificat de genre de mort et un certificat d’inhumation ont été délivrés afin de permettre à la famille éplorée une sépulture décente dimanche 11 novembre vers les coups de 11 heures. Ce bassin de rétention, dont Djbo Leyti Ka en tant que Ministre de l’économie maritime avait initié une pisciculture, en est à sa nième victime du genre. Au lieu d’y pêcher du poisson, on y a recueilli quatre victimes depuis sa création dans les années 1990: Mame Moussa COUNDOUL le 21 novembre 2001, deux Talibés en 2011 et aujourd’hui Mouna Fama COUNDOUL, cousine de la première victime.
Il incombe à l’Etat de refaire les grilles de protection qui font défaut.
Masse Ndiaye, correspondant permanent à Linguère