Dans le département de Linguère l’inquiétude est le sentiment qui anime les parents d’élèves en milieu rural à cette rentrée  des classes. Même si la plus part des écoles sont nettoyées pour accueillir les potaches les parents ne sont pas encore dans les dispositions de faire face aux nombreuses dépenses liées aux fournitures scolaires et les effets vestimentaires pour leurs enfants . Pour madame Diaw  habitante à Ngaraf village distant de 15km de Linguère sur la route nationale trouvée au marché hebdomadaire de Linguère qui nous livre ici ses inquiétudes : « à cause de la conjoncture actuelle nous sommes obligées de vendre le peu  de nos récoltes pour acheter des habits et des fournitures scolaires pour nos enfants nous demandons à l’Etat d’aider le monde rural car cette année les oiseaux granivores ont dévasté tous nos champs de mil tu me vois vendre du niébé et du bissap pour payer des habits à mes deux enfants ».En milieu rural les parents tirent généralement leurs ressources dans l’agriculture et l’élevage .Cette année la rentrée des classes coïncide juste avec le démarrage des récoltes c’est pourquoi pour Mor Dièye habitant à Thiaméne -Pass « pour faire face aux dépenses je suis obligé de précipiter les récoltes pour avoir de quoi payer des fournitures et des habits pour mes enfants donc nous qui sommes du monde rural nous traversons une période très difficile ».

Selon Amadou Ka ce père de famille domicilié à Warkhokh « je suis éleveur j’ai 03 élèves à l’école élémentaire pour subvenir à leurs besoins pour la rentrée je suis obligé de vendre une ou deux têtes il faut que l’Etat nous aide à doter aux élèves du milieu rural des fournitures scolaires ».Dans les cycles moyens ce sont les élèves eux-mêmes qui se prennent en charge c’est le cas de Modou Ndiaye en clase de 4é au Cem de Sagatta qui élève de la volaille locale et à chaque rentrée il l’écoule pour acheter ses effets vestimentaires et payer son inscription .En cette rentrée scolaire les parents d’élèves en milieu rural éprouvent d’énormes difficultés pour satisfaire leurs enfants .Certains d’entre eux bazardent  le peu  de leurs récoltes ou leurs troupeaux dans les marchés hebdomadaires pour acheter des fournitures scolaires ou effets vestimentaires à leurs enfants.

Salla        Ndiaye      Lnguère

 

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