Privé de courant, pour se situer pendant la nuit, les habitants de MbayèneThiasdé utilisent des lampes tempêtes ou des bougies. A ce schéma noir, s’ajoute un manque criard d’infrastructures d’où un S.O.S lancé par les populations. Reportage.

L’électricité devient une denrée très rare dans le village de Mbayène Thiasdé, une localité située dans le département de Linguère. Aujourd’hui, les populations ont en commun la même obsession : oublier le noir qu’elles  vivent depuis longtemps au grand dam des  mille âmes qui peuplent  la localité qui sont abonnées à une recherche permanente de l’électricité. Ainsi, les habitants de ce village ne savent plus à quel Saint se vouer. Surmontées par l’état des évènements, les populations de Mbayène Thisadé  par l’intermédiaire de leur porte parole Lamine Diba, à l’issue de leur assemblée générale pour l’organisation de leur  gamou annuel, lancent un S.O.S au gouvernement sénégalais afin que l’électricité devienne un vieux souvenir dans cette partie du pays qui est  véritablement  entrain de broyer du noir. Et Lamine Diba de dire que cette situation de pénurie  d’électricité a déjà porté un coup dur à l’existence quotidienne des populations. D’ailleurs, la situation a été encore difficile lors du gamou 2012 poursuit le porte parole des jeunes. En effet, pour s’alimenter, il a fallu louer un groupe et acheter de l’essence. C’est comme si Mbayène Thiasdé  est collé à la souffrance martèle Lamine Diba.

En effet d’autres maux se greffent au manque d’électricité car ses populations ne connaissent pas la case de santé sinon que de mur. Elles ignorent aussi les avancées technologiques à savoir les NTIC. Pire encore, pas de pistes praticables d’où un enclavement inédit. Par conséquent ce sont les femmes qui paient un lourd tribut de cette situation, lors de leur  évacuation pour accouchement. Auparavant, il faudra signaler qu’il existe une case de santé dans le village, mais elle ne fonctionne pas  faute d’équipement.

Si la situation persiste, Mbayène Thiasdé et  sa progéniture pourraient être rayés de la carte géographique du département de Linguère.

Salla Ndiaye, Correspondant permanent

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